« Renforcer la culture du risque en Île-de-France. » Tel est le but affiché par la préfecture de police de Paris à travers un exercice « grandeur nature », qui se tient du lundi 13 au vendredi 17 octobre et qui vise à simuler un épisode de crue importante de la Seine dans la région Île-de-France. Il s’agit d’un risque naturel – « le plus important à Paris » – qui pourrait impacter jusqu’à 700 000 personnes s’il venait à se produire, ou plutôt se reproduire, comme ce fut le cas au cours de l’hiver 1910.

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Celui-ci avait vu la Seine atteindre un niveau historique de 8,62 mètres au niveau du pont d’Austerlitz, qui relie le XIIe arrondissement aux Ve et XIIIe arrondissements de la capitale, et l’avait placée en état de léthargie plusieurs semaines durant. Un tel événement a une chance sur cent de se produire chaque année. Si aucune crue n’a pu se comparer à celle de 1910 depuis, les années 2016 et 2018 ont tout de même enregistré une montée du fleuve comprise entre six et sept mètres à l’échelle d’Austerlitz.

Immersion dans un scénario catastrophe

C’est le secrétariat général de la zone de défense et de sécurité de Paris (SGZDS) de la préfecture de police qui est à l’initiative de cet exercice nommé « Hydros 25 ». À Paris, l’exercice a lieu le lundi 13 octobre à l’occasion de la Journée nationale de la résilience (JNR), instaurée en 2022. Il concernera une soixantaine d’habitants de la Ville Lumière qui vont se prêter au « jeu », bien que ce terme semble ici en décalage avec la mission de prévention qui lui incombe. Ce groupe se constituera ainsi d’une classe de CM2, d’habitants d’un immeuble et de commerçants, rapporte BFMTV.

Le scénario est le suivant : les participants se verront projetés un matin de mars 2026 dans le rôle d’habitants du quartier du Marais dans les « conditions réelles » d’un débordement de la Seine depuis deux mois, provoqué par de forts épisodes orageux. Les infrastructures comme le métro sont paralysées, la pénurie alimentaire guette et il n’y a plus d’accès au gaz ou à l’électricité alors que des centaines de milliers de personnes doivent être évacuées, explique Le Figaro, qui cite l’Agence France-Presse.Une sensibilisation jugée nécessaire

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Bénédicte Cadalen, du service de gestion de crise de la Ville de Paris, estime cette prévention d’un risque de crue centennale (entendre une crue qui a une chance sur cent de se produire) plus que nécessaire. « À Paris, beaucoup se croient épargnés parce qu’ils habitent loin de la Seine, ou en hauteur. Sauf qu’une crue exceptionnelle comme celle de 1910 peut affecter tous les quartiers, par effet de cascade », explique-t-elle ainsi.

Cet exercice sera également l’occasion de mettre à l’épreuve l’outil FR-Alert, qui sera testé en conditions réelles dans un périmètre défini pour informer en temps réel toute personne présente en zone de danger. À noter que la préfecture de police de Paris assure qu’il « s’agit d’un exercice pour mieux protéger les Franciliens et Franciliennes, et qu’Hydros 25 ne générera aucun risque pour la population ».

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