« C’était au mois de mai, se souvient Jean-François Gandon. Le maire, Don Marc Albertini, savait que je dessine. Le conseil municipal a voté pour embellir un local technique, celui de la fibre et d’EDF, juste à l’extérieur du village, sur la route du col de Verde. Et automatiquement, ils ont pensé à moi. »
L’artiste, originaire de Bastelica a aussitôt accepté le défi : réaliser une fresque de trois mètres sur six, sa plus grande à ce jour.
» J’en avais déjà fait, mais jamais à cette échelle. C’était un vrai challenge. »
Le peintre s’est vu offrir quartier libre. » J’ai tout de même montré mes esquisses au maire. Il m’a fait confiance. J’ai cherché à comprendre ce qu’est Ghisoni : son âme, son paysage, son histoire. «
De là est née une composition foisonnante : le défilé de l’Inzecca, la statue de Neptune, le mont Kyrie Eleison, et un pont génois qui relie les époques et les hommes. » Cette statue de Neptune, je l’aime particulièrement, confie-t-il. C’est le même sculpteur qui a fait la statue de Sampieru Corsu à Bastelica, mon village. C’est une sorte de fil entre nos deux communes. «
Une ode à l’eau et à la transmission
» Ce qui est prégnant à Ghisoni, c’est l’eau, explique-t-il. Une vra…