L’Union européenne envisage d’accroître sa présence sur le terrain à Gaza dès qu’un cessez-le-feu durable sera instauré, a indiqué dimanche le ministre français des Affaires étrangères démissionnaire, Jean-Noël Barrot, à la veille du sommet de la paix prévu en Égypte.
Invité de l’émission Un dimanche en politique sur France 3, le ministre a rappelé que l’Europe était déjà active à travers deux missions : la mission de surveillance du poste-frontière de Rafah (EUBAM), à laquelle participent des gendarmes français, et la mission EUPOL COPPS, chargée de la formation des policiers palestiniens. Cette dernière, a-t-il souligné, sera essentielle pour garantir que « les forces palestiniennes assurent elles-mêmes la sécurité dans la bande de Gaza » après le départ du Hamas et des troupes israéliennes.
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Jean-Noël Barrot a insisté sur la nécessité d’un « mandat clair des Nations unies » pour encadrer la future force internationale de stabilisation, à laquelle l’Indonésie et la Turquie ont déjà proposé de participer. La France, pour l’heure, n’a pas encore décidé si elle enverrait des troupes au sol.
Le ministre a également reconnu que la crise politique en France fragilisait la diplomatie française : « Nos divisions nous affaiblissent et réduisent notre capacité à agir à l’extérieur », a-t-il averti, appelant à « retrouver rapidement la stabilité » pour redonner du poids à la voix de la France sur la scène internationale.