Un drame secoue la région de Nantes : un couple âgé de 25 et 19 ans a été placé en garde à vue après la mort de leur bébé de 8 mois, suspectés de « crime de délaissement ». L’enquête révèle des faits de négligence majeure et des conditions de vie alarmantes pour les autres enfants de la famille.
Ce vendredi 10 octobre, la mère s’est présentée aux urgences de Châteaubriant avec son bébé déjà décédé dans les bras. Des examens médicaux ont rapidement mis en évidence de nombreuses lésions et ecchymoses sur le corps du nourrisson. Dès lors, la justice a ouvert une information judiciaire pour « crime de délaissement ». L’autopsie menée le dimanche suivant a confirmé une dégradation physiologique majeure, ne correspondant pas aux explications des parents, dont les versions étaient contradictoires.
Lire aussi > Violences faites aux enfants : découvrez une nouvelle campagne choc
Une situation familiale dramatique et des suites judiciaires
La perquisition menée au domicile familial a permis de découvrir un environnement insalubre, avec la présence d’animaux faméliques et un manque d’hygiène flagrant. Les quatre autres enfants, dont le jumeau du nourrisson, ont été placés en urgence, tous présentant un état physiologique et sanitaire très préoccupant. Selon le parquet, ces enfants vivaient « depuis de longs mois, si ce n’est de longues années pour les moins jeunes, dans un état de délaissement majeur ». Les parents ont été déférés avec une demande de placement en détention provisoire. Ils sont poursuivis pour « crime de délaissement d’un mineur de 15 ans ayant entraîné la mort », passible de 30 ans de réclusion criminelle, ainsi que pour « délit de délaissement de mineurs de 15 ans » concernant les autres enfants.
Ce fait divers tragique met une nouvelle fois en lumière la nécessité d’une vigilance accrue et d’un engagement social contre la maltraitance et la négligence infantile.
Voir l’article original sur ELLE