Par
Jade Lacroix
Publié le
12 oct. 2025 à 19h02
Avec l’automne, le virus du Covid-19 est de retour. La campagne de vaccination n’a pourtant pas encore débuté, laissant les personnes les plus fragiles davantage exposées. Les autorités sanitaires recommandent donc d’appliquer les gestes barrières. Et dans certaines situations, le port du masque est recommandé.
Des hospitalisations en hausse pour les 65 ans et plus
Selon le dernier bulletin de Santé publique France publié ce mercredi 8 octobre 2025, la hausse du Covid ralentit légèrement. Mais l’agence nationale de santé publique appelle tout de même à la « vigilance ».
Les indicateurs « syndromiques de Covid-19 » pour la semaine du 29 septembre au 5 octobre restaient stables et à des niveaux « globalement encore » inférieurs à ceux de l’année 2024 à la même période, mais avec des disparités selon les groupes d’âge.
En effet, la part des hospitalisations après passage aux urgences a une nouvelle fois augmenté légèrement chez les 65 ans et plus, la semaine dernière, tandis qu’elle a diminué chez les 0-4 ans.
Faut-il à nouveau porter le masque ?
À noter que cette recrudescence intervient alors que la campagne vaccinale commencera le mardi 14 octobre (hors Mayotte) pour le Covid et la grippe.
Qui doit se vacciner ?
La vaccination est fortement recommandée pour les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes, âgées de 6 mois ou plus, atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (maladies chroniques cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénales, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes ayant subi une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques), les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et unités de soins de longue durée (USLD) et les résidents en établissements pour personnes en situation de handicap.
Mais aussi l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risques, l’entourage des personnes immunodéprimées, les professionnels (secteurs sanitaires et médico-sociaux) en contact régulier et prolongé avec des personnes à risques, le personnel navigant des bateaux de croisière et des avions et le personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs (guides), auxquelles s’ajoutent les personnes atteintes de trisomie 21, de troubles psychiatriques ou de démence.
Mais toute personne souhaitant se faire vacciner, même si elle ne fait pas partie de la cible, peut recevoir une injection contre le Covid-19, insiste Santé publique France.
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Car même si les vaccins et leurs rappels n’ont pas permis d’éliminer le virus, ils restent tout de même « efficaces grâce à l’immunité acquise par la population ». « On ne voit plus cet engorgement hospitalier et ces excès de mortalité dans la population générale », détaille Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève, auprès d’actu.fr.
En plus du vaccin, les autorités sanitaires misent également sur un respect des gestes barrières pour limiter la propagation du Covid-19 : port du masque dans les lieux bondés ou mal ventilés, lavage régulier des mains et aération des espaces clos…
Ainsi, le port du masque est redevenu obligatoire à l’hôpital de Cherbourg (pour les consultations et les soins) depuis le 1er octobre et jusqu’au 31 mars 2026, comme le rapporte La Presse de la Manche. L’AP-HP, qui regroupe six groupes hospitaliers à Paris, rend également obligatoire le masque pour « toutes les personnes (professionnels, patients et visiteurs) dès l’entrée dans les espaces dans lesquels circulent des patients ».
Qui doit porter un masque
En plus des établissements de santé, où dans certains il redevient obligatoire, le port du masque est conseillé dans les cas suivants :
- En présence de symptômes évocateurs du Covid-19 (fièvre, toux, maux de tête), même en cas de test négatif. Et évidemment en cas de test positif.
- Lors de contacts avec des personnes vulnérables, notamment les personnes âgées, immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques.
- Dans les lieux clos et bondés tels que les transports en commun (métro, bus, train, avion), les magasins, les cinémas ou les salles de spectacle.
- Lors de grands rassemblements, y compris en extérieur, pour les personnes fragiles.
Bien porter le masque
Comme le rappelle le site du ministère de l’Économie, avant de mettre un masque, il faut se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique.
Appliquer le masque de façon à recouvrir le nez et la bouche et veillez à l’ajuster au mieux sur votre visage et vérifier l’absence de jet d’air dans les yeux lors d’une expiration forte.
Gouvernement
Pour les masques FFP-2 ou FFP-3, vous devez effectuer un contrôle d’étanchéité :
- couvrir la surface filtrante du masque en utilisant une feuille plastique maintenue en place avec les deux mains,
- inspirer : le masque doit s’écraser légèrement sur le visage. Si le masque ne se plaque pas, c’est qu’il n’est pas étanche et il faut le réajuster.
Une fois le masque bien en place, il faut éviter de le toucher. Les masques sont à usage unique, il ne faut donc pas les réutiliser. Et s’il est humidifié, il faut le changer.
Pour s’en débarrasser, il convient d’enlever le masque par derrière. « En effet, il ne faut pas toucher le devant du masque », note le ministère de l’Économie. De quoi rappeler de mauvais souvenirs.
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