Nommé ce dimanche 12 octobre ministre de l’Intérieur,
Laurent Nuñez succède à
Bruno Retailleau
dans un climat politique tendu, marqué par la
recomposition du gouvernement pilotée par
Sébastien Lecornu
. Figure de l’ombre dans les arcanes de
l’État, ce haut fonctionnaire au parcours sans faille fait son
retour Place Beauvau, avec une réputation forgée dans la discrétion
et la rigueur.

Mais derrière le costume du technocrate chevronné, c’est aussi
un homme profondément lié à sa famille et à ses racines que les
Français découvrent. Et si cette nomination résonne fortement dans
les cercles politiques, elle jette aussi un éclairage inattendu sur
un pan méconnu de sa vie : son couple, et
l’attache personnelle de son épouse à
Marseille
.

Laurent Nuñez : qui est sa femme ?

Diplômé de droit, passé par l’ENA, Laurent Nuñez débute à Bercy
où il rencontre celle qui deviendra son épouse, également
fonctionnaire de l’administration fiscale. Ensemble, ils auront
deux filles, relate Closer. Son parcours dans la
haute fonction publique s’enchaîne ensuite sans faute : préfet des
Bouches-du-Rhône, directeur de cabinet du préfet de police de
Paris, puis directeur général de la sécurité intérieure (DGSI)
entre 2017 et 2018.

À ce poste ultrasensible, il est à la tête de plus de 4 000
agents de renseignement, pour un salaire mensuel de 9 500
euros
nets. Un montant élevé, mais considéré comme « plutôt
modeste » pour un tel niveau de responsabilités, comparé à d’autres
hauts fonctionnaires occupant des fonctions moins exposées. Après
un passage comme secrétaire d’État à l’Intérieur, puis préfet de
police de Paris, il revient aujourd’hui au ministère comme
titulaire, fort d’une image de fermeté tranquille.

Un lien intime avec Marseille, via son
épouse

Si Laurent Nuñez s’exprime rarement sur sa vie privée, certaines
confidences rapportées permettent de mieux comprendre son
attachement personnel à certains territoires. Originaire de
Bourges, il avait confié en 2019 dans une interview à CNews : «
J’irai soutenir nos candidats partout sur le territoire national,
bien sûr à Bourges qui est ma ville natale pour laquelle j’ai
beaucoup d’affection, comme j’ai beaucoup d’affection pour
Marseille dont est originaire mon épouse. »

Un amour discret mais constant, que Nuñez n’expose jamais en
public mais qu’il revendique en privé. Son passage comme préfet à
Marseille prend dès lors un autre relief : la ville n’est pas qu’un
poste dans une carrière, c’est aussi une part de son histoire
conjugale.