Ce dimanche soir, le Stade toulousain a surclassé l’Union Bordeaux-Bègles sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Dans cette rencontre, Kalvin Gourgues et Léo Banos ont régalé lleur public. En face, de nombreux joueurs sont passés à côté, comme Cameron Woki. Voici les notes de la rencontre.

Les tops

  • Kalvin Gourgues : 8,5/10

On se demande où ce bonhomme va s’arrêter. Devenu incontournable au centre de l’attaque toulousaine, Gourgues a une nouvelle fois régalé sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Plein d’autorité sur chacune de ses interventions, il a souvent été utilisé en premier attaquant pour fixer la défense girondine. Le tout avec réussite. Et puis, lorsque les espaces se sont créés, le minot de Grenade-sur-Garonne a épaté. Il a été décisif sur l’action du premier essai rouge et noir, avant d’inscrire le second sur l’aile gauche. Très actif, c’est lui qui est à l’origine de la quatrième réalisation des siens avec une passe pour Romain Ntamack alors qu’il était au sol. Des gestes qui font facilement oublier sa faute commise dans un ruck (27′). Autre erreur, sa montée en pointe sur l’action de la première réalisation de l’UBB. Quelques secondes plus tard, le centre s’est bien rattrapé en envoyant Paul Graou dans l’en-but.

Les semaines passent et le flanker empile les prestations de grande classe. Avec le numéro 7 collé dans le dos, Léo Banos continue de prendre de l’épaisseur dans l’effectif toulousain. Ce dimanche soir, il fut dans tous les bons coups. Habituellement considéré comme un « joueur de l’ombre », l’ancien Montois s’est fait remarquer avec deux franchissements durant le premier acte. Aussi, on l’a vu récupérer un coup de pied au nez et à la barbe du triangle arrière unioniste. En l’absence de François Cros, Banos fait plus que tenir la baraque. Il montre qu’il a les épaules pour s’installer durablement dans le quinze de départ haut-garonnais. Son 10 sur 11 en défense doit également être souligné.

Dans le choc de clôture de la 6e journée, le Stade toulousain a terrassé l’UBB dans un remake des deux dernières finales du championnat. Les Toulousains ont fait exploser une équipe bordelaise remaniée, en inscrivant huit essais.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 12, 2025

Anthony Jelonch va très bien, merci pour lui. Très en forme depuis le début de la saison, le troisième ligne a fait très mal à l’UBB. D’abord, dans son style, il a foncé tête baissée dans la défense adverse. À la 20ème minute, l’ancien du CO a montré toute sa palette technique avec une magnifique passe pour Gourgues, qui a terminé en terre promise. Actif en défense, Jelonch aurait pu marquer lui aussi dans le premier acte mais a commis un en-avant dans l’en-but. Heureusement pour lui, il a réussi à aplatir à l’heure de jeu. De quoi poser la cerise sur le gâteau avant de recevoir une magnifique ovation du public présent dans les tribunes d’Ernest-Wallon. Moins d’un mois avant de voir les Bleus défier l’Afrique du Sud, le Toulousain est en grande forme. Tout sauf une mauvaise nouvelle.

Les flops

L’arrière de l’UBB a vécu un long chemin de croix. Il n’a pas été le seul à rater son rendez-vous, et son talent n’est plus à prouver, mais il faudra qu’il oublie vite ce match face au tenant du titre toulousain. Sous les ballons hauts, le jeune numéro 15 (20 ans) a été imprécis, ce qui a permis à Toulouse de jouer dans l’avancée, dans le camp bordelais. Il a aussi subi tous les contacts, et raté plusieurs plaquages importants (0/3), à l’image du raffut que lui a adressé un Thibaud Flament rapide comme l’éclair, lancé dans l’intervalle. S’il a tenté de mettre de la vitesse sur les rares munitions d’attaque de l’UBB, il n’a pas remporté de duels et on n’a pas pu voir ses qualités à l’œuvre. Il sort d’ailleurs dès la mi-temps, comme son jeune partenaire Laharrague, qui a tenté de faire ce qu’il pouvait avec une ligne de trois-quarts expérimentale. Bref, pas un cadeau pour une première titularisation en Top 14.

Lui a moins l’excuse de l’expérience. Même s’il est encore jeune (23 ans), le talonneur néo-zélandais a participé aux phases finales de l’UBB la saison dernière. Il est donc capable de mieux faire, surtout dans l’engagement physique, car il a beaucoup trop subi les événements à Ernest-Wallon. On pourrait dire la même chose de l’ensemble du huit de devant girondin, à vrai dire, mais il a souffert de la comparaison avec un Guillaume Cramont en pleine forme. En somme, la performance de Connor Sa a été bien trop en deçà de ce qu’on pouvait attendre.

Dans un match de ce niveau, on attend bien plus de Cameron Woki, d’autant qu’au coup d’envoi il faisait partie des seuls cadres alignés par Yannick Bru dans une équipe bordelaise rajeunie. Titularisé en numéro 8, l’ancien Racingman, qui a fait son retour en Gironde à l’intersaison, n’a absolument pas pesé sur les événements. Au contraire, il a manqué de justesse dans son jeu comme dans son placement (il se trompe avec Sadie sur le renvoi après la pénalité réussie de Laharrague, ce qui entraîne l’essai du break toulousain). Comme l’ensemble du pack de l’UBB, il n’a pas mis assez d’engagement et d’envie pour espérer mettre en difficulté une formation toulousaine concentrée et féroce dans les contacts.

Les notes de Toulouse – UBB
Toulouse

  • 15. Thomas Ramos : 7/10
  • 14. Ange Capuozzo : 6,5/10
  • 13. Pierre-Louis Barassi : 6,5/10
  • 12. Kalvin Gourgues : 8,5/10
  • 11. Matthis Lebel : 7,5/10
  • 10. Romain Ntamack : 7,5/10
  • 9. Paul Graou : 6/10
  • 8. Anthony Jelonch : 8/10
  • 7. Léo Banos : 8/10
  • 6. Jack Willis : 7,5/10
  • 5. Thibaud Flament : 8/10
  • 4. Efrain Elias : 7/10
  • 3. Georges-Henri Colombe : 6,5/10
  • 2. Guillaume Cramont : 6/10
  • 1. Rodrigue Neti : 6,5/10

Bordeaux-Bègles

  • 15. Jon Echegaray : 3/10
  • 14. Pablo Uberti : 4,5/10
  • 13. Damian Penaud : 3,5/10
  • 12. Salesi Rayasi : 4/10
  • 11. Xan Mousques : 3,5/10
  • 10. Joseph Laharrague : 3,5/10
  • 9. Martin Page-Relo : 4/10
  • 8. Cameron Woki : 3/10
  • 7. Bastien Vergnes-Taillefer : 4/10
  • 6. Pierre Bochaton : 4,5/10
  • 5. Cyril Cazeaux : 3,5/10
  • 4. Boris Palu : 4/10
  • 3. Carlu Sadie : 4/10
  • 2. Connor Sa : 3,5/10
  • 1. Matis Perchaud : 4/10