Maître de conférences de l’UFR de mathématiques de l’Université Rennes I, moteur de l’association Rennes en Sciences Jean-Pierre Escofier est l’auteur de Mesurer la Terre, paru chez Dunod le 1er octobre. Il mènera une conférence, mardi 14 octobre, sur ce sujet à la médiathèque La Source de Noyal-Châtillon-sur-Seiche.
Pourquoi avez-vous été sollicité sur cette thématique ?
J’interviens souvent pour le festival des Sciences. La conférence est tout public, ce à quoi je ferai très, très attention. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura que des choses compréhensibles par tout le monde. À un certain moment, on est obligé de parler de choses un peu plus spécialisées.
Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
Je suis en contact avec Dunod depuis trente ans. L’éditrice précédente m’avait demandé de lire un livre d’une Américaine sur la mesure de la Terre. Je lui ai répondu de ne jamais publier ça, que j’aurais fait tout de même mieux. Le piège était tendu : elle m’a dit « chiche », en mai, juin.
Il a fallu plonger dans les recherches. J’avais un plan évidemment, je savais ce que je voulais dire. Mais je ne me rendais pas compte de tout ce que je ne savais pas. Le nombre de documents consultés pour ce livre est vraiment très important. C’est absolument passionnant.
Avez-vous découvert des faits qui vous ont étonnés ?
Sans arrêt ! Mais ce sont toujours des petites choses. J’ai notamment découvert comment on avait mesuré la différence de niveau entre la Méditerranée et l’Atlantique, grâce à des triangulations. Il y a toute une histoire des appareils de mesure qui n’est pas vraiment esquissée dans ce livre. Par exemple, avant on mesurait les angles en visant avec des alidades à pinnules. En 1669, Auguste Picard a réalisé des lunettes de visée à la place. Cela a permis de mesurer bien plus précisément. Tout cela crée des récits vraiment intéressants autour des inventions et de l’évolution de nos connaissances. C’est cette transmission qui me passionne
Mardi 14 octobre, à 20 h à la médiathèque la Source. Gratuit.