L’instruction est désormais close. Un homme de 38 ans, incarcéré depuis 2023, va comparaître devant la cour criminelle du Rhône pour viols sur sa compagne, administration de substances et détention d’images à caractère pédopornographique. Le parquet de Lyon a confirmé son renvoi, sans que la date du procès ne soit encore fixée.
Selon Le Progrès, les enquêteurs sont remontés jusqu’à lui en analysant les contacts du téléphone de Dominique Pelicot, condamné pour les viols de Mazan. Son numéro a permis d’identifier un Lyonnais au profil a priori irréprochable : corps athlétique, visage soigné, emploi dans la sécurité, casier judiciaire vierge. Un homme “inconnu des services de police”, décrit le quotidien régional.
Pourtant, la lecture des conversations entre les deux hommes a révélé des propos “à la limite du soutenable”, centrés sur la compagne du suspect, avec laquelle il a un enfant. Dès 2020, il échange avec Dominique Pelicot sur Skype, lui envoie des photos intimes de sa conjointe et accepte ses “conseils” pour l’endormir en versant un sédatif dans sa nourriture.
Dominique Pelicot, détenu depuis sa condamnation pour les viols de Mazan, a été entendu comme témoin par les policiers lyonnais dans cette affaire. Ce dernier a ainsi confirmé les échanges avec le suspect lyonnais.
Un projet de rencontre à Lyon avait même été envisagé : Dominique Pelicot devait se faire passer pour un collègue, dîner au domicile du couple, puis participer à un viol collectif. Ce plan n’a pas été exécuté, même si d’autres échanges suggèrent un déplacement possible à Lyon, jamais formellement établi.
Les investigations ont mis au jour des vidéos explicites tournées par le suspect lui-même, dans lesquelles sa compagne apparaît inconsciente. Ces éléments ont conduit à son arrestation en 2023, plus de deux ans après le début de l’affaire des viols de Mazan.
Le procès est annoncé pour 2026. L’homme devra répondre de viols aggravés, administration de substances altérant le discernement et atteinte à l’intimité.