Le Monégasque Valentin Vacherot s’est offert le tout premier titre majeur de sa carrière en battant son cousin français, pourtant bien mieux classé que lui, Arthur Rinderknech.

HECTOR RETAMAL / AFP

Le Monégasque Valentin Vacherot s’est offert le tout premier titre majeur de sa carrière en battant son cousin français, pourtant bien mieux classé que lui, Arthur Rinderknech.

TENNIS – Et à la fin, c’est un Français qui gagne… Une phrase qui n’avait plus été prononcée depuis un certain Jo-Wilfried Tsonga en 2014 et qui ne le saura pas plus ce dimanche 12 octobre. Car à Shanghai, c’est une rencontre de tennis aussi inédite qu’improbable qui s’est jouée en finale de Masters 1 000 entre le Français Arthur Rinderknech et… son cousin, le Monégasque Valentin Vacherot.

Et pour leur première finale respective en Masters 1 000 − tournois les plus importants après ceux du Grand Chelem − les deux hommes se sont livrés un combat sans merci malgré leurs liens familiaux du côté maternel. Le tout sous les yeux de Roger Federer. Mais au bout de l’effort et malgré l’émotion de se retrouver en finale ensemble, c’est à la surprise générale le plus jeune et le moins bien classé des deux qui s’est imposé. Privant Arthur Rinderknech et le tennis masculin français d’un premier titre en Masters 1 000 depuis le sacre de Tsonga au Canada, en 2014.

Face à son cousin, mieux classé que lui en tant que 54e joueur mondial, Valentin Vacherot s’est finalement imposé 4-6/6-3/6-3 et réalise au passage un exploit inattendu du fait de son classement ATP. 204e mondial avant le tournoi de Shanghai, il est désormais assuré d’intégrer le top 40. La raison de ce bond au classement ? Outre son parcours jusqu’en finale, le Monégasque de 26 ans s’est débarrassé du joueur le plus titre de l’histoire du tennis Novak Djokovic en demi-finale. De quoi engranger de précieux points au classement ATP.

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Dans ce mano à mano familial, Valentin Vacherot n’a clairement pas laissé passer sa chance de briller au plus haut niveau en remportant le deuxième set, après avoir breaké son cousin en toute fin de manche.

De quoi offrir un troisième et dernier set tendu entre les deux hommes. Breaké en début de set, Arthur Rinderknech aura bataillé longtemps pour revenir à hauteur de Valentin Vacherot. Mais sans doute plus en confiance et bénéficiant du statut d’outsider, le Monégasque n’a laissé pratiquement aucune chance de revenir à son cousin.

« Improbable dans le tennis masculin »

Avec cette victoire finale, c’est une semaine pas comme les autres qu’aura vécue Valentin Vacherot. Le Monégasque a en effet battu nombre de records nationaux, devenant le premier joueur de la Principauté à disputer un quart de finale, puis une demi-finale et enfin un match pour le titre sur le circuit principal. Et en éliminant « Djoko » et ses 24 titres du Grand Chelem, il est aussi devenu le premier Monégasque à avoir battu un membre du top 10, et le joueur le plus mal classé à atteindre la finale d’un Masters 1 000.

Un dernier détail bien plus important que leurs liens familiaux, selon l’ancien numéro 1 mondial russe Daniil Medvedev (aujourd’hui 18e mondial). Le « classement » modeste des deux cousins est « plus impressionnant » que leur lien familial, a-t-il jugé, après avoir été battu par le Français dans l’autre demi-finale. « C’est déjà arrivé » que des membres d’une même famille brillent sur le circuit, a également souligné Daniil Medvedev. Mais à Shanghai, « personne ne se serait attendu » à ce que Vacherot et Rinderknech se retrouvent en finale, a-t-il glissé avec son habituelle franchise.

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D’ailleurs, avant cette finale « improbable dans le tennis masculin », selon les mots de l’ancien tennisman français Gilles Simon, les deux cousins ne s’étaient encore jamais croisés sur le circuit ATP. Mais ils avaient passé plusieurs années ensemble sur les bancs de l’université Texas A&M. C’est donc une très belle histoire qu’ils ont eu l’occasion d’écrire ensemble sur le court de Shanghai. « Il n’y aura pas de perdant demain, seulement deux vainqueurs », prédisait Arthur Rinderknech avant le match. Une formule qui résume bien le lien qui unit plus que jamais ces deux cousins qui se considèrent comme des « frangins ».