Après une publication de Gaël Perdriau sur les réseaux sociaux, Xavier Antoyé, le rédacteur en chef du Progrès, répond au maire de Saint-Etienne : « Nous n’avons pas pour habitude de commenter des posts sur les réseaux sociaux qui nous mettent en cause. Dans une démocratie saine, la liberté de la presse est indissociable de celle de la critiquer. Cette fois-ci, nous ne pouvons rester sans réaction quand, sur Facebook, Gaël Perdriau met en cause l’éthique d’une de nos journalistes et de notre média dans son ensemble.
Quatre mois après sa sortie, le maire de Saint-Étienne découvre que Le Progrès a publié un livre coécrit par une de nos journalistes et Me Buffard, avocat de la principale victime du procès de la sextape. Nous ne pouvons accepter ses insinuations sur notre manque de distance, voire ce soupçon de collusion.
Publié en mai, ce livre était en préparation depuis plus d’un an. Il est construit sur une longue interview de Me Buffard réalisée par notre journaliste (c’est son travail) et des récits d’affaires écrits par l’avocat stéphanois. J’ai personnellement relu la partie concernant l’affaire Perdriau. La préservation de notre rédaction de tout conflit d’intérêt est une responsabilité qui m’incombe.
Notre consœur a couvert le procès avec sept autres journalistes de notre rédaction, mobilisés au tribunal de Lyon. Sans oublier les confrères œuvrant en coulisses pour la publication des articles, vidéos, photos. Les sujets ont été discutés en réunion de rédaction. Comme toujours. Chaque journée d’audience a fait l’objet d’un compte rendu sur notre site internet, de la première à la dernière minute. Un suivi en direct, accessible gratuitement, qui a attiré plus de 50 000 personnes par jour. Et chaque journée d’audience a donné lieu à une double page dans notre journal papier – soit deux articles payants également accessibles en ligne qui ont chacun été lus par 8 000 personnes en moyenne. Des chiffres qui traduisent sans aucun doute la confiance de nos lecteurs.
Remettre en cause la déontologie et l’indépendance de notre rédaction est inacceptable. Le Progrès n’est pas une association de malfaiteurs. »