Sébastien Lecornu reprend des points quand les ex-ténors du socle commun perdent du terrain. La popularité d’Edouard Philippe, Gabriel Attal, Bruno Retailleau et celle de Gérald Darmanin est en forte baisse, selon un sondage* Ipsos BVA-CESI publié par La Tribune Dimanche, réalisé avant la reconduction de Sébastien Lecornu comme Premier ministre.
Ces quatre responsables appartenant à la coalition du centre et de la droite qui soutenait les gouvernements depuis la dissolution de 2024 apparaissent comme les principaux perdants de la crise politique qui a suivi la nomination à Matignon de Sébastien Lecornu, puis sa démission lundi dernier. Il a finalement été reconduit vendredi soir par le président Emmanuel Macron.
Sébastien Lecornu gagne des points
Le président des Républicains (LR) et ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau enregistre en un mois une chute de 7 points à 20 % du nombre de personnes interrogées qui seraient satisfaites de le voir accéder à l’Elysée.
Sur cette même question, les ex-Premiers ministres Edouard Philippe (Horizons) et Gabriel Attal (Renaissance) perdent respectivement 3 points à 22 % et 5 points à 19 %. Quant au ministre démissionnaire de la Justice Gérald Darmanin, il recule aussi de 5 points à 19 %.
Cette enquête a été réalisée avant la reconduction au poste de Premier ministre de Sébastien Lecornu qui, de son côté, gagne 11 points d’opinions favorables en un mois, à 27 %. La cote de popularité du président Emmanuel Macron reste très basse à 19 % (+2 points).
« Dans des bisbilles personnelles »
Pour les ténors du socle commun, « c’est une véritable déculottée », estime dans La Tribune Dimanche Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos. « Ces personnages ont tous donné aux Français le sentiment d’être dans des bisbilles personnelles, d’avoir ajouté au désordre national pour des enjeux de campagne présidentielle », ajoute-t-il.
Bruno Retailleau a été à l’origine de la démission de Sébastien Lecornu, lundi dernier quelques heures après la présentation de son gouvernement. Gabriel Attal et Edouard Philippe de leur côté ont pris très nettement leurs distances d’Emmanuel Macron, le second se prononçant même pour une élection présidentielle anticipée.
Le classement des personnalités que les Français seraient satisfaits de voir accéder à l’Elysée reste dominé par le duo dirigeant du Rassemblement national, Jordan Bardella et Marine Le Pen, avec chacun 33 %.
*Sondage réalisé les 9 et 10 octobre sur un échantillon de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population française. Interrogé en ligne, méthode des quotas.