Par
Thomas Bernard
Publié le
13 oct. 2025 à 7h36
1,2,3 (re) partez ! Quelques mois après l’éviction de Marina Ferreruela par le Comité de respect des principes de La France insoumise, après des accusations de « mauvaise gestion » d’une affaire de violences sexistes et sexuelles (VSS), les Insoumis ont un nouveau duo pour les municipales à Nantes.
Un binôme de têtes de listes
Exit les chefs de files, un binôme de têtes de liste a été choisi par le Comité électoral national de la France insoumise.
Averti par le parti suite à l’affaire de VSS, William Aucant fait son retour. Architecte urbaniste de 39 ans, figure insoumise locale, conseiller régional des Pays de la Loire, il a été ordonné numéro 1 pour le prochain scrutin électoral local.
Pour cette campagne, William Aucant fera équipe avec Erika Cadersah, militante insoumise, âgée de 52 ans. Originaire de Guadeloupe, l’activiste antiraciste et décoloniale est arrivée à Nantes il y a six ans. Atteinte d’une maladie génétique, la mère de deux enfants a rejoint la cité des ducs de Bretagne pour retrouver son fils et améliorer ses conditions de vie.
Je suis une survivante. Je suis arrivée à Nantes sur un fauteuil roulant. Je devais terminer dans un fauteuil électrique. J’ai refusé et pris le pari de sortir de la chaise. J’y suis arrivée à force de courage et de souffrances, tout en rencontrant un personnel médical extraordinaire. La première chose que j’ai faite quand je me suis levée : c’est d’aller militer (…)Tout ce que je porte comme revendication politique vient de mon expérience personnelle.
Erika Cadersah
Co-tête de liste pour La France insoumise à Nantes
Logement, antiracisme, écologie et démocratie
À Nantes, la France insoumise revendique 800 inscrits. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon veut incarner « une gauche de rupture et écologiste » dans la ville de Jules Verne et appelle « toutes les forces de gauche » à rejoindre la dynamique de LFI.
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William Aucant, Erika Cadersah et Andy Kerbrat, député de la 2e circonscription de Loire-Atlantique, ont ouvert la porte aux Écologistes pour une liste commune, qui ont récemment dévoilé leur programme pour les municipales 2026. « Notre mandat comme tête de liste c’est de trouver un accord pour un programme de rupture, en priorité avec les Écologistes », a expliqué William Aucant. Les Insoumis ont écarté toute alliance avec les Socialistes pour les prochaines municipales.
Des discussions ont eu lieu ces dernières semaines entre les deux mouvements. Ce mardi 14 octobre, les militants écologistes doivent se prononcer sur une potentielle union avec les Insoumis. Ces derniers sont dans l’attente du vote des militants écologistes.
Au niveau programmatique, LFI a travaillé sur 650 mesures faisant la part belle au logement et à l’anti-racisme, deux axes principaux de la campagne. Les thématiques du féminisme, de l’anti-validisme, de « la lutte décoloniale » et de l’écologie populaire rythmeront également les propositions du parti insoumis.
« Nous voulons une écologie populaire, c’est-à-dire qu’elle n’oublie personne. C’est à partir du cadre de vie qu’on agit sur les gens, ce n’est pas l’écologie contre les gens. Il y a une démocratie à faire sur les questions écologiques », détaille le binôme de têtes de liste.
Pour le scrutin municipal, les Insoumis estiment disposer d’une réserve de voix chez les abstentionnistes. « Ramener des gens aux urnes c’est un combat », note Andy Kerbrat. LFI veut notamment faire campagne « dans et avec les quartiers populaires ».
En attendant le retour des militants écologistes pour une alliance, le binôme de têtes de liste a de grandes ambitions pour la Ville de Nantes comme l’affirme William Aucant. « Nous allons chercher la victoire. »
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