interview – Le photographe français Emmanuel Tardy figure parmi les cent finalistes du prestigieux prix de photographie naturaliste organisé chaque année par le Natural History Museum de Londres
C’est la sélection dont rêve tout photographe naturaliste. En attendant de savoir s’il fera partie des grands gagnants le 14 octobre, Emmanuel Tardy, 57 ans, a déjà le privilège d’avoir été sélectionné comme finaliste du Wildlife Photographer of the Year parmi les 60.636 photographies envoyées depuis les quatre coins du monde. C’est une photo de paresseux, accroché à un piquet de fil barbelé, au Costa Rica qui a retenu l’attention du jury de ce prix organisé par le Natural History Museum de Londres
Que peut-on voir sur la photo sélectionnée ?
C’est un paresseux qui est accroché à un poteau en ciment avec du fil de fer barbelé. Cette image représente le contraste entre le monde sauvage et le monde domestique créé par les hommes. Et on voit dans le prolongement de cette image, dans la profondeur de champ, un chemin qui mène vers la civilisation. Donc c’est un animal sauvage perdu au milieu de la civilisation et il n’a rien à faire là en fait.
Quelles sont les circonstances de la prise de vue ?
C’est une photo d’opportunité, je n’ai pas cherché à faire ce type d’image. J’étais en vacances au Costa Rica avec mon épouse et, sur la route, on est arrivé dans un embouteillage pas très loin de la Fortuna, là où on allait. On était coincé parmi d’autres véhicules et le bouche-à-oreille disait qu’un paresseux était en train de traverser la route. Et effectivement quand on est arrivé à sa hauteur, on a vu pas mal d’agitations, pas mal de monde qui était sorti de son véhicule pour pouvo(…)
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