Depuis le mois de septembre 2025, la CPAM (Caisse primaire d’assurance-maladie) de l’Isère a lancé une « expérimentation d’animations territoriales renforcées » dans le but de favoriser l’accès aux droits et aux soins. Une démarche inscrite dans une stratégie du « aller-vers » définie au niveau national et notamment menée en collaboration avec les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
Objectif ? « Aller au-devant d’un public dit “invisible”, souvent en situation de renoncement ou de rupture de droits, pour lever les freins qui entravent encore l’accès à la santé », explique la CPAM. En lien avec les travailleurs sociaux, les professionnels de santé ou encore le monde associatif, celle-ci entend ainsi mener des « actions de proximité » pour mieux repérer les difficultés des assurés et les diriger vers des solutions concrètes.
La CPAM de l’Isère mène une expérimentation d’actions renforcées auprès des publics les plus en difficulté, pour favoriser l’accès aux soins et à la santé. © Manuel Pavard – Place Gre’net
Deux territoires ont été retenus pour mener l’expérimentation sur l’Isère. Entre le 29 septembre et le 4 octobre, c’est sur le Grésivaudan qu’a été menée la première phase. Avec une présence, entre autres, à la Maison des seniors du Versoud, au Planning familial de Villard-Bonnot, sur le marché du Plateau des Petites roches, à l’Accorderie de Pontcharra et au Salon de l’autonomie de Bernin.
Deuxième territoire concerné : la Matheysine, où l’expérimentation se déroulera du 19 au 25 novembre. Le programme prévisionnel fait ainsi état d’actions à Valbonnais (salle polyvalente), à Susville (Maison pour tous), à la mairie de Corps, à Laffrey, à la bibliothèque de la mairie de Lavaldens et à la mairie de La-Salle-en-Beaumont. Sans oublier la Maison des solidarités, le CCAS et l’hôpital de La Mure.
Pourquoi le Grésivaudan et la Matheysine ? « Dans les deux territoires, des freins matériels, administratifs et culturels peuvent conduire au renoncement ou à la rupture de droits », observe la CPAM. Cette dernières salue en même temps les « dynamiques locales [qui] offrent un cadre propice pour développer des actions de terrain coordonnées ».
Cette démarche d’animations territoriales renforcées doit ensuite être déployée sur d’autres territoires isérois, « identifiés [pour] leurs besoins spécifiques en matière d’accès aux droits et aux soins ».