« À Martigues, terre de luttes, de résistance, de solidarité, la CGT est ici chez elle. Elle l’a toujours été. Et elle le restera », a lancé le maire communiste de Martigues, Gaby Charroux en ouverture du 59e congrès de l’Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône qui se déroule de lundi à mercredi à la Halle de Martigues. Un congrès où plus de 600 délégués de l’ensemble du département sont présents, représentants de nombreux secteur d’activités et professions (lire notre article du 13/10).
« Le congrès d’une organisation syndicale n’est jamais un simple rituel ou une formalité à expédier. C’est un moment fort, un moment de démocratie réelle, vivante, intense, où chacune et chacun peut faire entendre sa voix, confronter ses idées, enrichir la réflexion collective. C’est un temps de construction, de partage et surtout d’unité », a entamé l’édile. Avant de souhaiter aux congressistes un temps de débat «le plus fécond possible».
Gaby Charroux est également revenu sur la réindustrialisation du pays de Martigues, soulignant que « la CGT est une organisation sur laquelle il faudra compter, en particulier pour relever les nombreux défis qui s’imposent à nous ». Il évoque « une réindustrialisation qui doit se faire dans l’intérêt des travailleurs, qui doit permettre le maintien des emplois existants, mais aussi la création de nouveaux emplois, dans les proportions qui ont pu être annoncées ». De quoi faire écho aux positions de l’organisation syndicale sur le sujet. Le maire réclame d’ailleurs « que l’État cesse de nous imposer des contraintes absurdes, contradictoires avec les propres ambitions industrielles qu’il a lui-même fixées ».
Avant de lancer un appel à «l’unité», il insiste : « Ce combat pour une industrie vertueuse et socialement juste, pour des services publics de qualité qui accompagnent et soutiennent ce développement industriel, nous devons le mener ensemble. Comme nous devons être unis face à la situation nationale que nous traversons », tonne-t-il. Et de développer : « Nous avons plus que jamais besoin d’unité. Unité politique. Unité syndicale. Unité dans nos organisations qui sont le cœur battant de la démocratie sociale dans notre pays. Unité pour porter l’exigence de justice sociale. Unité pour combattre les inégalités, les injustices mais aussi le racisme et la haine qui divisent le monde du travail. Cette unité, nous devons la faire vivre dans la rue, dans les entreprises, dans les institutions ».
Notons enfin que la présence de La Marseillaise n’était pas souhaitée à ce congrès qui se déroule à huis clos pour la plupart des débats. La couverture de l’événement sera donc incomplète. Une première dans l’histoire du journal.