CRITIQUE – Du ghetto de Varsovie à Auschwitz, cette artiste polonaise complètement originale a créé une œuvre forte, sensible et dérangeante à partir de ses traumas.
Brune, éclatante de vie, artiste audacieuse dont l’œuvre ne ressemble à personne, presque sorcière dans sa sculpture et ses créations organiques, Alina Szapocznikow est de ces mystères qu’aime l’histoire de l’art. Une femme que le destin aurait pu broyer. Née dans une famille d’intellectuels juifs à Kalisz (Pologne) en 1926, elle a été enfermée dans le ghetto de Pabianice en février 1940, puis, à sa liquidation en 1942, dans celui de Lodz. Elle a ensuite été déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, puis dans le Kommando de Duderstadt pour fabriquer armes et munitions dans les usines Polte, puis à Theresienstadt où elle est enfin libérée par l’Armée rouge en 1945. Séparée de sa mère qu’elle retrouvera plus tard, elle se dit citoyenne tchèque et part pour Prague où elle apprend la langue du pays, s’inscrit à l’École supérieure des arts appliqués et s’initie au métier de tailleur de pierre. Une forte femme d’à peine 20 ans.
Alina Szapocznikow arrive en auditrice libre aux Beaux-Arts de Paris…
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