Alors que Nice s’apprête à inaugurer la deuxième phase de sa coulée verte, la Ville mise plus que jamais sur le retour du végétal. Pierre-Paul Léonelli, adjoint au maire et pilier de la majorité Estrosi, détaille la stratégie de verdissement dans Nice-Presse Dimanche.

SYNTHÈSE – Les pelleteuses ont laissé place aux pelles et aux arrosoirs. L’année 2025 sera verte, avec des chantiers qui transforment la ville. Et ce n’est pas fini ! 

Le Grand parc de la Plaine du Var, dont un premier tronçon de trois hectares vient d’être ouvert, en est le symbole. À terme, trente hectares s’étendront en un long ruban vert, mêlant espaces agricoles, zones sauvages et aires familiales. « On dirait que le parc a toujours existé », confie Pierre-Paul Léonelli, non sans fierté. L’objectif, rendre à la nature des terrains industriels longtemps sacrifiés, avec un vrai travail de dépollution et de désimperméabilisation.

Une coulée verte « plus touffue, plus sauvage »

Dans le centre-ville, c’est un autre projet qui attire l’attention. Le 18 octobre, la deuxième partie de la coulée verte sera inaugurée, huit hectares supplémentaires de respiration urbaine. Cette « saison 2 » tranche volontairement avec la première phase de 2013. Fini les grandes dalles minérales et les pelouses brûlées par les évènements. Place à une forêt urbaine, touffue, ombragée, plus fraîche et plus apaisée.

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ACROPOLIS VUE ALLEE CENTRALE ET BASSIN hires 2048x1152 1© DR

La municipalité met un point d’honneur à concilier écologie et tranquillité publique. Des clôtures, des caméras et l’embauche de gardes-champêtres accompagneront ce nouvel écrin de verdure. Un choix qui traduit une vision de la nature urbaine à la fois accueillante et protégée, loin de tout laxisme sécuritaire.

Verdissement massif et stratégie municipale

Nice n’a jamais planté autant d’arbres. L’équipe Estrosi revendique déjà 220.000 plantations sur les 260.000 promises avant la fin du mandat. Un arbre par habitant, ou presque. Une promesse que Pierre-Paul Léonelli assure pouvoir tenir. Selon lui, les données indépendantes, notamment celles de la startup Kermap, confirment la baisse des îlots de chaleur et l’amélioration de la qualité de l’air. Une réussite écologique qui, au passage, nourrit aussi le récit politique de la majorité sortante, à quelques mois des municipales.

Les prochaines étapes ? L’achèvement des trames vertes du quartier du Vœu, autour de l’Hôtel des Postes, et le prolongement vers le parvis Nicolas Sarkozy, avant de s’attaquer au secteur du Port. L’élu reste prudent, campagne oblige, mais ne cache pas sa satisfaction de voir le projet avancer à grands pas.