L’AGS, qui garantit le paiement des salaires dans les sociétés en difficulté a versé 1,7 milliard d’euros depuis le début de l’année, une somme en hausse de 5,7 %.
Depuis le début de l’année, l’Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS) a déboursé 1,7 milliard d’euros pour venir en aide aux salariés d’entreprises en difficulté, principalement dans les TPE. Ce chiffre, toujours extrêmement haut, est le reflet direct d’une tendance préoccupante : celle de la hausse continue des défaillances, qui pourrait atteindre la barre des 69.000 d’ici la fin de l’année. Le nombre d’affaires ouvertes auprès de cet organisme, qui a la charge de garantir le paiement des salaires, préavis et autres indemnités de rupture dus aux employés en cas de faillite, a augmenté de 5,7 % au troisième trimestre. Si le nombre de salariés bénéficiaires recule un petit peu sur la période, le montant moyen des avances, lui, augmente fortement, « traduisant des situations économiques plus lourdes et plus complexes », indique l’AGS.
Cette affirmation est particulièrement vraie dans le secteur de l’industrie, le premier en nombre de salariés accompagnés, mais également en montant d’avances. Notamment parce que les faillites dans ce secteur touchent de plus en plus d’entreprises de grande taille, où le salaire médian est légèrement supérieur à la moyenne. « En 2024 et 2025, la France a fermé davantage d’usines qu’elle n’en a ouvert, et les procédures collectives d’entreprises industrielles de plus de 50 salariés ont bondi de 75 % », précise Antonin Blanckaert, directeur général de l’AGS.