Les appels à la démission du chef de l’Etat se multiplient parmi les manifestants mobilisés depuis fin septembre, mais également au sein d’une partie de l’armée.

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Publié le 13/10/2025 22:55

Temps de lecture : 2min

Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, lors d'un déplacement en France, au château de Villers-Cotterêts (Aisne), le 4 octobre 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, lors d’un déplacement en France, au château de Villers-Cotterêts (Aisne), le 4 octobre 2024. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Sa prise de parole était très attendue alors que Madagascar est secoué par une crise politique d’ampleur. Le président malgache, Andry Rajoelina, a appelé lundi 13 octobre à « respecter la Constitution en vigueur » lors de sa première allocution diffusée depuis le ralliement de militaires aux manifestants contestant le pouvoir au cours du week-end. « Il n’y a qu’une seule issue pour résoudre ces problèmes, c’est de respecter la Constitution en vigueur dans le pays », a-t-il affirmé, rejetant de fait les appels à la démission du mouvement de contestation né le 25 septembre dans cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien.

Lors de ce direct diffusé sur les réseaux sociaux, mais pas à la télévision publique malgache, Andry Rajoelina s’est dit dans un « lieu sûr » après une « tentative de meurtre », sans plus de précisions sur sa localisation. D’après la radio française RFI, Andry Rajoelina a embarqué dimanche « à bord d’un avion militaire français pour La Réunion, avant de partir vers une autre destination avec sa famille ». « Je ne confirme rien aujourd’hui », a répondu à ce sujet depuis l’Egypte le président français, Emmanuel Macron, lundi tout en disant sa « grande préoccupation » pour Madagascar.

Le mouvement de contestation, qui dénonçait au départ les coupures incessantes d’eau et d’électricité, s’est mué depuis en une contestation plus large du président élu en 2018, puis réélu en 2023 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition. Durant le week-end, Andry Rajoelina avait dénoncé « une tentative de prise du pouvoir illégale ». Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations et plus d’une centaine de blessés, d’après un bilan des Nations unies, démenti par le chef de l’Etat malgache, évoquant 12 morts, tous « des pilleurs, des casseurs », selon lui.