« Il faut oser être une femme et gérer un bar à la Belle-de-Mai ». Au comptoir du bar Marius, rue Barbini, Dominique, la patronne, raconte la difficile place des femmes dans le quartier. « Elles viennent pour manger, mais elles ne sont pas encore assez libérées pour aller au bar », confie-t-elle. Face à elle, Vanny, la gérante des Délices de Praia, rue Jobin, approuve. « Les femmes ne se sentent pas encore en sécurité, ce sera long pour que ça change », dit-elle. Pour preuve, leurs établissements ne sont quasiment que fréquentés par des hommes. Et même si on a parfois cherché à les faire partir, Dominique et Vanny sont de ces femmes qui tiennent tête. Alors quand elles ont vu arriver Les Plus belles de mai, elles se sont senties concernées.