Par
Julien Damboise
Publié le
14 oct. 2025 à 9h37
Dix jours après l’interpellation du meurtrier présumé d’Ashur Sarnaya, tué à l’arme blanche le soir du 10 septembre au pied de son immeuble à Lyon, l’enquête connait un nouveau tournant depuis ce lundi. Les investigations ont été confiées au pôle antiterroriste.
Le pôle antiterroriste saisi
Dix jours après l’arrestation d’un Algérien âgé de 28 ans en Italie dans le cadre de cette enquête, les recherches sont désormais entre les mains du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris, après le dessaisissement du parquet de Lyon, a appris actu Lyon.
« Au regard des dernières avancées de l’enquête intervenues », l’information judiciaire a été étendue le 9 octobre aux infractions d’ »assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », indiquent le procureur de Lyon Thierry Dran et le procureur antiterroriste Olivier Christen dans un communiqué commun.
Le parquet national antiterroriste (PNAT) avait jusqu’alors fait savoir qu’il était « en observation » sur ce dossier. Toutefois, aucune information n’a encore filtré pour déterminer les raisons de ce changement d’envergure dans les investigations.
C’est le troisième meurtre dont se saisit la justice antiterroriste depuis le début de l’année, après l’attaque au couteau jihadiste de Mulhouse (Haut-Rhin) en février dans laquelle est mort Lino Sousa Loureiro, un Portugais de 69 ans, puis l’assassinat fin mai à Puget-sur-Argens d’Hichem Miraoui, un quadragénaire tunisien.
Un suspect toujours en Italie
D’après l’AFP, l’Algérien âgé de 28 ans soupçonné d’être l’auteur du meurtre du citoyen Irakien est toujours en Italie actuellement. Son interpellation avait été réalisée jeudi 2 octobre près de la ville de Bari, chef-lieu des Pouilles dans le sud de l’Italie, après la diffusion d’un mandat d’arrêt européen.
Un live consacré à la religion chrétienne
Pour rappel, la victime avait été frappée au cou à l’arme blanche le soir du 10 septembre au pied de son immeuble à Lyon par un homme qui l’attendait et qui avait pris la fuite à pied.
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Au moment de l’attaque, cet homme en situation de handicap était en train de faire un live vidéo consacré à la religion chrétienne, comme il en avait l’habitude. Les pompiers n’avaient pas pu le ranimer.
La victime vivait avec sa sœur depuis au moins dix ans à Lyon. Sur ses comptes en ligne, cet homme s’exprimait en arabe et postait des vidéos souvent consacrées à la religion chrétienne.
Sur l’une d’elles, visible sur TikTok, le quadragénaire affirmait que ses contenus étaient régulièrement bloqués et ses comptes suspendus en raison, selon lui, de signalements faits par des utilisateurs musulmans.
Avec AFP
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