Mardi après-midi, le gouvernement va présenter en Conseil des ministres son projet de budget pour l’État, mais aussi pour la Sécurité sociale. Là aussi, un important tour de vis est prévu.
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Publié le 14/10/2025 08:42
Temps de lecture : 2min
La nouvelle ministre de la Santé Stéphanie Rist, le 13 octobre 2025. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)
Pour le budget de l’État mais aussi de la Sécurité sociale, la pilule promet d’être amère, alors que Sébastien Lecornu s’apprête à faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, mardi 14 octobre. Pour tenir la trajectoire budgétaire globale, il faut réduire le train de vie de l’État, des collectivités mais aussi de la Sécurité sociale, alors que les comptes sociaux dérapent.
À la fin 2025, le déficit de la Sécurité sociale tournera autour de 23 milliards d’euros, c’est deux fois plus qu’il y a deux ans seulement. Et selon le gouvernement, si on ne fait rien, en 2026, ce déficit s’approchera des 30 milliards d’euros. En cause : l’inflation, mais aussi le vieillissement de la population, les retraités de plus en plus nombreux, les niveaux de pensions supérieures, car ils ont eu de meilleures carrières que leurs prédécesseurs, plus de maladies chroniques etc.
Pour 2026, l’objectif du gouvernement est ambitieux : ramener le déficit global de la sécurité sociale, à 17 ou 18 milliards d’euros. Cela signifie qu’il faut faire plus de 10 milliards d’euros d’économie sur les postes de retraites et de maladie.
Dans le texte qui sera présenté, mardi 14 octobre, il y a les mesures habituelles : demander aux hôpitaux de mutualiser leurs achats, limiter les prescriptions, réduire les remboursements de transports sanitaires. Mais il s’y trouve aussi des dispositions très irritantes, comme le doublement des franchises sur les médicaments et les consultations. Le gouvernement promet aussi de renforcer la lutte contre la fraude, avec des contrôles plus importants par exemple sur les arrêts maladies.
Sur la partie retraite, ce texte ne prévoit pas de suspension de la réforme puisque ce document a été envoyé il y a une dizaine de jours au Haut conseil des finances publiques et au conseil d’État, par Sébastien Lecornu. C’était donc bien avant tous les débats sur le sujet.
Mais il comporte des points délicats, comme le gel des prestations au titre de l’année « blanche ». Ce gel concerne les pensions de retraite, y compris le minimum vieillesse, mais aussi les allocations familiales et autres prestations sociales. Elles ne seront donc pas revalorisées sur l’inflation d’après ce plan, sachant que ce document a vocation à bouger. De même pour le projet de budget, il promet d’être largement amendé par les parlementaires. On parle d’un texte « martyr » pour le budget, ce sera pareil concernant celui de la Sécurité sociale.