NATO Maritime Command (via X @NATO_MARCOM)
Le sous-marin russe Novorossiisk a-t-il connu une panne au large des côtes françaises ? La Russie nie toute avarie. (image d’illustration partagée par le Commandement maritime de l’Otan)
INTERNATIONAL – Avarie ou opération programmée ? Les spéculations vont bon train autour du sous-marin russe d’attaque Novorossiisk, repéré au large des côtes françaises. Face aux rumeurs circulant sur un dysfonctionnement du navire, la Russie, d’ordinaire taiseuse, s’est fendue d’un communiqué le lundi 13 octobre pour nier tout problème technique.
Il faut dire que les mésaventures du Novorossiisk, qu’elles soient réelles ou de simples rumeurs, ont valu des moqueries à Moscou jusqu’au sommet de l’Otan. Tout a débuté fin septembre lorsque la chaîne Telegram russe d’opposition Tchéka-OGPU, qui compte plus de 330 000 abonnés, a assuré que le sous-marin militaire avait rencontré de « graves problèmes techniques » au large de Gibraltar.
À la suite d’une fuite importante de carburant faisant courir un « risque d’explosion », l’équipage en difficulté aurait alors fait émerger l’appareil,qui a ensuite été aperçu vers la Bretagne. La situation n’a pas manqué de faire réagir Mark Rutte, secrétaire général de l’Otan, lors d’un discours lundi en Slovénie. Il a comparé la flotte russe actuelle à celle des Soviétiques, mise en scène dans les livres d’espionnage.
« Quel changement par rapport au roman de Tom Clancy de 1984 À la poursuite d’Octobre rouge ?, s’est amusé le patron de l’Alliance Atlantique. Aujourd’hui ça ressemble plus à la recherche du mécanicien le plus proche. » Après avoir ironisé sur le cas de ce navire « endommagé » rentrant « en boitant » à bon port, Mark Rutte a assuré qu’il n’y a « pratiquement plus aucune présence navale russe en Méditerranée ».
La Russie dénonce les rumeurs
Toutes les critiques et les rumeurs sur son sous-marin ont conduit la Russie à réagir lundi via l’agence de presse d’État Tass. « Les informations diffusées par un certain nombre de médias sur un prétendu dysfonctionnement et, par conséquent, sur l’émersion d’urgence du sous-marin diesel-électrique Novorossiisk au large des côtes françaises ne sont pas vraies », a indiqué la flotte de la mer Noire (à laquelle appartient le sous-marin) dans son communiqué.
Elle assure que l’équipage de son sous-marin « effectue actuellement un voyage “inter-flotte” programmé après avoir accompli des missions au sein de la force opérationnelle permanente de la marine russe en Méditerranée ». Concernant le fait que l’appareil était émergé, le communiqué assure que la décision a été prise « conformément à la réglementation internationale de navigation ». « Les sous-marins traversent la Manche exclusivement en surface », poursuit-il.
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Le 9 octobre dernier, le Commandement maritime de l’Otan avait partagé sur X une photo d’un bateau et un sous-marin, présentés comme « une frégate de la marine française » surveillant « un sous-marin russe opérant au large des côtes bretonnes ». « L’Otan se tient prête à défendre notre Alliance en faisant preuve d’une vigilance constante », assurait le message que vous pouvez voir ci-dessus.
Le sous-marin Novorossiisk s’est éloigné des côtes françaises et se trouvait samedi en mer du Nord d’après les autorités néerlandaises, citées par la BBC.