PORTRAIT – Il est l’auteur d’une puissante théorie de l’innovation, qui a profondément influencé sa discipline. Le conseiller économique du candidat Macron en 2017 ferraillait encore tout récemment avec Gabriel Zucman.
C’était à l’Élysée, il y a une semaine. Philippe Aghion, tout sourire, entouré de ses deux enfants et de ses amis, recevait des mains d’Emmanuel Macron l’insigne d’officier de l’ordre du Mérite. Le président, qui le connaît bien depuis la commission Attali, il y a presque vingt ans, avait évoqué leurs souvenirs de « soirées impossibles » à tenter de bâtir des programmes, les élans d’enthousiasme de l’économiste, s’exprimant au milieu d’une démonstration académique ou lors d’une conversation au restaurant entre amis par « des cris » soudains, et surtout son ardent amour pour la recherche ; cette inébranlable volonté de trouver, qui tient éveillé ce grand anxieux des nuits entières.
Le chef de l’État avait ainsi raconté « l’éternelle insatisfaction » de ce fils d’un couple d’intellectuels égyptiens, qui quittèrent Alexandrie pour Paris en 1945, son inquiétude du monde, sa propension à considérer que « rien n’est jamais acquis ». Il y a cinq ans, Philippe Aghion nous confiait 
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