Elle ne peut pas chercher à le raisonner parce qu’avec un con on ne discute pas.  C’est par ces mots qu’une voisine a décrit l’homme d’une vingtaine d’années, qui s’avance à la barre du tribunal correctionnel de Nantes, vendredi 18 avril. On lui reproche des violences habituelles sur son ex-compagne, entre juillet 2024 et février 2025, et un fait de violence à l’encontre d’un des deux fils de la femme, âgé de 5 ans.

Le 23 février, à leur domicile de Sainte-Luce-sur-Loire (Loire-Atlantique), en tentant de protéger sa mère, l’enfant aurait été projeté contre un mur par celui qu’il désigne comme  le méchant monsieur ».  J’ai jamais tapé ses enfants », se défend l’intéressé, assisté d’une interprète. L’homme conteste aussi l’intégralité des violences physiques exercées sur son ex.  Je la tape pas, parce que je l’aime beaucoup. Mais on s’est beaucoup pris la tête », lâche-t-il.

« Elle a dit beaucoup de choses que je n’ai pas faites »

Des déclarations qui déclenchent un sanglot pour la plaignante, qui s’est vue notifier trente jours d’incapacité totale de travail. Le 22 février, elle s’était réfugiée dans la salle de bain pour appeler les gendarmes, alors que le prévenu l’avait traînée au sol par les cheveux, avant de lui porter plusieurs gifles sur l’ensemble du corps. Une patrouille était intervenue, mais l’auteur des violences avait quitté les lieux.

Revenu le lendemain, il s’était de nouveau montré violent : après avoir été projetée contre le radiateur, la mère de famille avait eu un doigt tordu et avait essuyé des crachats et des gifles.  Elle a dit beaucoup de choses que je n’ai pas faites », intervient le prévenu.

Déclaré coupable, le tribunal l’a condamné à un an d’emprisonnement intégralement assorti d’un sursis probatoire. Pendant les deux prochaines années, le jeune Vendéen aura l’interdiction de paraître à Nantes et Sainte-Luce et l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne et les enfants de celle-ci. Il devra aussi suivre un stage de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes.