Publié le
14 oct. 2025 à 12h06
C’est le jour J pour le tunnelier Marguerite de Catellan, qui fut, à l’été 2024, le premier des cinq à avancer dans les tréfonds de la Ville rose, pour creuser la ligne C du métro de Toulouse. Ce mardi 14 octobre 2025, à partir de 15 heures, il arrivera au niveau du Puits Saint-Sauveur, sa destination finale, où il sera démonté.
Le tunnelier a creusé 4,2 km en 14 mois
Portant le nom de la poétesse et femme de lettres Marguerite de Catellan — la toute première femme à recevoir le titre de maîtresse des Jeux floraux en 1717 — ce tunnelier avait été le premier des cinq de la ligne C à commencer à travailler.
Parti de la station Montaudran-Gare, près de la Halle de la Machine, mardi 6 août 2024, soit quelques mois avant les autres, ce tunnelier (le n°5), a creusé son sillon sans embûche et percé les stations Ormeau, Limayrac – Cité de l’Espace et Côte Pavée, avant d’arriver au Puits Saint-Sauveur, soit environ 4,2 km de parcourus. Il est de très loin celui qui a le plus creusé et arrive à destination avec plus d’un mois d’avance.
VIDÉO. L’arrivée en direct sur Youtube
Son arrivée sera retransmise en direct sur Youtube par Tisséo ci-dessous : « Nous avons prévu une plage de deux heures, car le tunnelier avance, mais peut s’arrêter et refroidir à tout moment », prévient l’autorité des transports en commun dans l’agglo.
Quatre autres tunneliers creusent encore
Rappelons que la ligne C sera longue de 27 km, soit autant que les deux premières cumulées. Sur ce tracé total, plus de 21 km seront en tunnel, alors que sur la partie restante, l’assemblage du viaduc a récemment été terminé.
Comme l’a indiqué la semaine dernière le président de Tisséo Jean-Michel Lattes, « le tunnel en est, en ce début octobre, à plus de 8 km creusés et il ne reste que six stations à percer ». Partis en ordre dispersé, à plusieurs mois d’intervalle, tous les tunneliers n’avancent pas à la même vitesse, chacun adapte sa vitesse « en fonction de la géologie locale et de plusieurs critères », fait-on valoir chez Tisséo.
Vidéos : en ce moment sur ActuDeux tunneliers en sont à 13 % de leurs parcours
Lancé au terminus de Colomiers-Gare, le tunnelier Jeanne Marvig (n°1) est déjà passé sous la RN124 et se rapproche de la station Fontaine-Lumineuse, la seconde creusée dans la Cité des Colombes. Il percera ensuite la station Saint-Martin-du-Touch avant de rejoindre le Puits Laporte, où il sera démonté. Ce tunnelier a fait 13 % de son parcours (0,5 km sur les 4 qui lui sont destinés).
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Parti des Ponts-Jumeaux, le tunnelier Lise Enjalbert (n°2) en est également à environ 13 % (0,6 sur 4,2 km) et s’apprête à traverser « en novembre » selon Tisséo la station Sept-Deniers Stade Toulousain, qui sera la prochaine percée, avant celle de Blagnac, puis son arrivée à ce même Puits Laporte.
Deux tunneliers ont creusé entre 20 et 45 %
Lancé du côté de la station La Vache et ayant franchi celle de Fondeyre fin septembre, « après l’évacuation d’une résidence par précaution », le tunnelier Berthe de Puybusque (n°3) en est à 22 % de sa mission, ayant creusé 1 km sur les 4,7 qui lui sont destinés. Il rejoint la station Ponts-Jumeaux, où il sera démonté.
Enfin, avec 45 % de son parcours réalisé (1,8 sur 4 km), le tunnelier Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat (n°4) est le second à avoir le plus avancé, malgré les péripéties rencontrées près de la station Bonnefoy, où il a percé des poches de sable lors de son passage… Stationné à Matabiau-Gare, où la station a été percée vendredi 3 octobre, il s’apprête à repartir d’un moment à l’autre. Il ne lui reste plus qu’à percer la station François Verdier, la plus profonde de tout le réseau Tisséo, avant d’être démonté à son tour, au Puits Saint-Sauveur.
Un 6e tunnelier a déjà percé le prolongement de la ligne B
Rappelons qu’un sixième tunnelier, moins gros et baptisé Clémence Isaure, s’est consacré à creuser (dans les deux sens) la connexion la ligne B. Il a, lui, terminé sa course (1 km aller/retour) dès l’été 2024. Ce prolongement de la ligne B entre Ramonville et Labège doit être mis en service en 2027, soit un an plus tôt que la ligne C.
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