« Il m’a dit qu’il revenait me payer demain… ça fait 2 ans » : une centaine de restaurants arnaqués par un père et son fils

Un père et son fils, âgés de 48 et 17 ans, ont été arrêtés il y a quelques jours à Toulon (Var).Ils sont soupçonnés de s’être offerts des repas au restaurant pendant trois ans sans jamais payer l’addition.Grâce à un stratagème bien rodé, une centaine d’établissements ont été arnaqués.

Un père et son fils avaient pris l’habitude de partir des restaurants sans payer l’addition. Comme à la terrasse de Lise, il y a un an. Ce jour-là, elle ne se méfie pas. “Ils sont sur la terrasse, en bout, ils prennent un apéro, vodka, du Get, du vin, une entrée, un plat, un dessert, pour un total de 90 euros”, raconte Lise Gabus, restauratrice de La Cantina au Beausset (Var). Au moment de régler, leur carte bleue ne fonctionne pas : “Ils m’ont dit qu’ils allaient retirer de l’argent et qu’ils revenaient. Vingt-quatre heures, une semaine, un mois après, toujours rien, je me suis fait avoir”.

« La moyenne du ticket, c’est 70-80 euros »

Dans un autre restaurant de la région, même scénario. Sans paiement valide, ils proposent leurs cartes vitales comme garanties qu’ils reviendront : “Il m’a dit, demain, après-demain je reviens vous payer, ça fait deux ans et ils ne sont jamais venus, c’est de l’arnaque”, confie Jamil Bejo, gérant du restaurant Sawa à Toulon. Une arnaque bien rodée puisqu’à chaque fois, ils commandent sans compter. 

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“La moyenne du ticket, c’est 70-80 euros donc 80 euros pour un petit restaurateur, c’est énorme. Entre 40 et 100 restaurants sont concernés par cette arnaque. Le préjudice s’élève à plus de 4000 euros », indique Patrice Goizin, président de la branche restauration du groupement des hôtelleries et restaurations de la région Sud . 

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Début avril, les deux individus âgés de 48 ans et 17 ans ont été interpellés par les policiers de Toulon. “Ce qui est atypique, c’est la répétition des actes, et puis le fait qu’un père de famille soit accompagné de son enfant mineur dans ses délits. La réalité, c’est qu’on a des victimes, on a des restaurateurs qui tentent d’être dédommagés, c’est ce qu’il devra faire”, explique Bruno Bartoccetti, secrétaire national du syndicat de la police nationale, zone sud. Le père et son fils sont mis en examen pour ce qu’on appelle juridiquement un délit de filouterie.

La rédaction de TF1info | Reportage S. PREZ, É. BONNOT