Par
Théo Zuili
Publié le
14 oct. 2025 à 15h18
; mis à jour le 14 oct. 2025 à 15h28
Quel impact environnemental et sanitaire pour l’incendie en cours depuis ce mardi 14 octobre au matin à Villefranche-sur-Saône (Rhône), près de Lyon ? Un impressionnant panache de fumée noir se dégage d’un bâtiment industriel dont plus de 6 500 m² ont été réduits en cendres depuis 10h du matin.
Les autorités, présentes sur le site en compagnie des pompiers et de leurs agents spécialisés, déterminent qu’il n’y a pas de danger pour la santé, y compris pour les personnes sensibles.
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« Pas de toxicité », mais des relevés en cours
Spécialisé dans la fabrication de pièces thermoformées en plastique, le site caladois de l’entreprise SBTN a été détruit par les flammes ce mardi. Selon la préfecture du Rhône, les mesures de l’air sur site ne permettent pas de détecter de toxicité pour le moment. Des relevés sont réalisés en continu pour suivre l’évolution de la situation et cet article sera mis à jour en fonction des résultats communiqués.
Du côté d’Atmo, observatoire de la qualité de l’air en Auvergne-Rhône-Alpes, les résultats de la station située à 2,4 km du sinistre sont surveillés de près. Les spécialistes notent une « très légère élévation des niveaux de particules fines », sans approcher du premier seuil d’alerte pour les personnes sensibles.
On observe en effet une augmentation du taux horaire de particules fines à Villefranche (PM10 et PM2,5) au-delà des moyennes normales, laissant apparaitre l’évènement sur les relevés en temps réel.
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Des relevés à préciser
En revanche, cette station de mesure est située à l’ouest de l’incendie tandis qu’un vent de nord dissémine le panache vers le sud, dans une zone dépourvue de capteur fixe d’Atmo. La qualité de l’air devait être « bonne » aujourd’hui : les relevés permettront de saisir l’ampleur précise de la pollution atmosphérique.
Quoi qu’il en soit, « le vent va se lever d’heure en heure » dans l’après-midi et « la dispersion des polluants émis ou présents dans les fumées devrait être dispersée plus efficacement dans l’atmosphère avec des concentrations plus favorables pour les populations », indique Atmo à actu Lyon.
Les relevés des pompiers sur place ne sont pas source d’inquiétude pour les populations, selon la préfecture.
Les pompiers sur les lieux de l’incendie. Des moyens importants sont déployés. (©Anthony Soudani / actu Lyon)Un panache visible depuis l’espace
Le panache de fumée est visible à des kilomètres à la ronde, mais également via les images satellites : il « est tellement important qu’il a percé la couche nuageuse présente sur la région, visible sur l’image satellite à droite », note Romain Weber, fondateur de Lyon Météo.
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Une qualité de l’eau suivie de près
Des moyens sont déployés pour empêcher les risques de pollution de la Saône et de la rivière Le Morgon qui longe l’entreprise avant de s’y déverser, indique la préfecture. Interrogé par actu Lyon, Adrien Beroud, de l’Office française de la biodiversité, s’est rendu sur place comme la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).
Résultats : pas de mortalité de poisson ni des macroinvertébrés du secteur. Les analyses de l’eau sont qualifiées de normales pour l’instant. Les premiers signaux ne sont pas inquiétants : pas de pollution avérée « sur les premiers paramètres basiques mesurés ». Des analyses sont maintenues et cet article sera mis à jour en fonction des résultats.
Des barrages sont installés dans le réseau d’eau pluviale par la communauté d’agglomération de Villefranche pour que l’eau d’extinction, utilisée par les pompiers pour éteindre l’incendie, soit confinée et ne finisse pas dans la Saône ni dans le réseau d’eau potable. La distribution et la consommation d’eau potable n’est pas suspendue à ce stade.
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