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Intégré à la programmation de Nantes Digital Week, le Salon de la Data s’est imposé comme l’un des temps forts de cette manifestation dédiée à la culture numérique. Organisé à La Cité des Congrès de Nantes, qui en assure également la production, cet événement explore chaque année les usages, les innovations et les enjeux liés aux données.

Thomas Fournaise, organisateur du salon de la Data, revient sur l’édition 2025 :

Une édition 2025 marquée par la qualité et la fréquentation 

« L’édition de cette année a été une réussite. Nous avons accueilli plus de 2 000 visiteurs en présentiel, et entre 500 et 700 participants à distance. »
Ce succès s’explique par la diversité et la densité des contenus proposés.
« L’événement proposait une centaine de conférences couvrant une grande diversité de sujets. Toute l’équipe organisatrice est très satisfaite de la fréquentation et de la qualité des échanges. »

L’IA comme outil de facilitation 

L’intelligence artificielle s’impose de plus en plus comme un levier d’optimisation dans l’organisation de l’événement.
« Aujourd’hui, l’IA est principalement un outil de facilitation, notamment dans notre communication. Nous sommes une petite équipe de bénévoles, donc nous utilisons des générateurs d’images ou de textes pour gagner du temps sur la création de contenus. Cela nous permet d’allier efficacité et résultat, en optimisant notre temps.»

L’IA a également permis de fluidifier le travail avec les partenaires créatifs :
« Pour une exposition de datavisualisation, elle nous a permis de pré-générer des visuels que la graphiste a ensuite finalisés. Cela ne remplace pas la création humaine, mais cela accélère et clarifie les échanges. »

L’équipe n’a pas encore exploré tous les champs d’application de l’intelligence artificielle notamment dans le domaine de l’événementiel.
« Nous n’avons pas encore utilisé l’IA pour la logistique, l’accessibilité ou la durabilité, mais ce sont des pistes intéressantes pour l’avenir. »
En revanche, le traitement et l’analyse des données post-événement sont des priorités.
« On réfléchit à mieux exploiter les retours des participants, par exemple via les questionnaires de satisfaction, pour ajuster notre offre, détecter de nouveaux besoins ou faire émerger d’autres formats. »

Thomas Fournaise reste lucide sur les risques liés à un usage excessif de l’IA dans l’événementiel :
« Le principal risque est de vouloir trop déléguer à l’IA, au point de remplacer la dimension humaine, notamment sur la création de contenu ou la conception de scénarios. »

Il insiste sur la nécessité de garder une vigilance humaine :
« Il ne faut pas oublier que l’IA n’est qu’un outil, et que la vision doit rester humaine. De plus, il est essentiel de vérifier les contenus générés, car tout ce que produit l’IA n’est pas nécessairement vrai. »

À horizon 5 ans : vers une IA omniprésente… mais encadrée

Thomas Fournaise anticipe une intégration accrue de l’IA dans les fonctions opérationnelles :
« Je pense que l’IA va s’installer massivement dans les fonctions support : génération de devis, automatisation des relances, logistique événementielle, gestion des contrats… Cela nous permettra d’optimiser de nombreuses tâches. »

Mais il appelle à ne pas perdre l’essence même des événements :
« Je reste prudent : la technologie ne doit pas effacer l’authenticité ni l’expérience humaine au cœur des événements. »

Nantes, une ville fertile pour expérimenter

Interrogé sur l’ancrage local, il souligne la pertinence du territoire nantais : « Nantes est un territoire dynamique, culturellement riche et innovant tels que Scopitone, les Machines de l’île ou le Voyage à Nantes… qui montrent combien l’événementiel est ancré localement. »
Pour lui, la ville offre un terreau fertile pour explorer les enjeux de société liés à l’IA :
« C’est un terrain propice pour expérimenter et interroger l’impact de l’IA, pas seulement comme outil, mais aussi comme objet de réflexion citoyenne. »

La Cité des Congrès, un acteur structurant

Enfin, l’organisateur du salon de la Data souligne l’accompagnement de La Cité « Nous avons toujours eu un excellent relationnel avec les équipes. Il y a un vrai professionnalisme, une capacité d’écoute et une réactivité appréciable. Cela fluidifie beaucoup l’organisation, surtout dans les moments de tension. »

Il souligne l’importance de l’accompagnement initial :
« Lors des premières éditions, La Cité et Nantes Digital Week nous ont offert un vrai soutien logistique et communicationnel. Cet appui a été déterminant pour poser des bases solides. »

Aujourd’hui, même si le Salon est plus autonome, il invite les nouveaux porteurs de projet à s’appuyer sur cet écosystème :
« Je recommande vivement cet écosystème à tout porteur de projet qui souhaite se lancer. »