Cette saison, McLaren a de nouveau remporté le championnat constructeurs après avoir renoué avec le titre l’année passée, suite à 26 ans de disette. C’est la première fois que l’écurie britannique remporte deux championnats consécutifs depuis les saisons de 1991 et 1992, derniers d’une série de quatre couronnes glanées à la suite.
McLaren est un peu plus rentrée dans l’histoire de la Formule 1 en devançant Williams au classement des écuries les plus titrées de la discipline, se plaçant en deuxième position derrière Ferrari. Elle est également la deuxième équipe la plus ancienne encore présente dans le championnat après la Scuderia.
McLaren possède un héritage légendaire en Formule 1, forgé en partie lors des décennies 1980 et 1990, années dorées de l’équipe britannique où elle a remporté sept de ses dix titres constructeurs et neuf de ses 12 championnats pilotes. Cette époque a notamment été marquée par Niki Lauda, Alain Prost, Ayrton Senna ou encore Mika Häkkinen et par la domination absolue du Brésilien et du Français, rythmée par leur célèbre rivalité.
Alain Prost et Ayrton Senna en 1988.
Photo de: Sutton Images
À l’occasion de l’obtention du titre de 2025, Zak Brown a été interrogé sur le site de McLaren sur la façon dont il comparait l’ère actuelle de l’équipe à celle de la fin des années 1980 et du début des années 1990. Il est vrai que la comparaison semble déséquilibrée à première vue. Deux titres consécutifs face aux immenses saisons allant de 1988 à 1991 chargées d’histoire et de légende peut presque paraître dérisoire.
Il faut toutefois rappeler ce qu’il y a d’impressionnant dans la saison 2024 de McLaren : la façon dont l’équipe est remontée des dernières places du plateau pour jouer le podium en seulement quelques semaines. Il faut également savoir que, pendant les années 2010, l’équipe britannique a traversé une période extrêmement difficile de six saisons où elle n’a jamais fait mieux que cinquième au championnat constructeurs. Elle a même signé son pire résultat depuis 1980 avec une neuvième place au classement en 2015, puis 2017.
Après avoir sorti la tête de l’eau en 2019 et passé plusieurs années dans le milieu de grille, McLaren a replongé dans ses travers en 2023, avouant s’être totalement manquée sur la monoplace. Et elle ne rigolait pas : Lando Norris et Oscar Piastri ont passé les huit premières courses en fond de peloton. Toutefois, l’équipe a introduit un package d’évolution au Grand Prix d’Autriche qui a fait tout basculer.
Trois saisons, 58 podiums, 15 pole positions et 18 victoires plus tard, la voilà championne du monde pour la deuxième fois consécutive. Malgré cette résurgence fulgurante, Zak Brown a beaucoup de mal à comparer cette ère à l’époque dorée des MP4.
« C’est difficile à situer, car McLaren a connu un succès incroyable au fil des années », a déclaré l’Américain. « Il y a eu de nombreuses périodes de domination dans l’histoire de McLaren, et il est compliqué de comparer 2024 et 2025 avec 1988, 1989, 1990 ou 1991, quand nous remportions tout. Ce que je trouve fascinant dans cette histoire, c’est d’où nous venons, et la rapidité avec laquelle nous avons progressé. »
« Passer d’une des voitures les plus lentes au début de 2023 à une monoplace championne du monde seulement douze mois plus tard, c’est du jamais-vu. C’est ce qui rend cette histoire unique et spéciale : la vitesse avec laquelle nous sommes passés du fond de la grille à l’avant. Remporter deux championnats consécutifs, c’est le fruit du travail acharné de chaque personne chez McLaren, à l’usine comme sur les circuits. »
On ne court pas en essayant de créer un héritage, on se présente chaque week-end, concentré sur ce qu’il faut faire ce week-end, et ensuite, les résultats et l’histoire s’écrivent d’eux-mêmes.
McLaren célèbre sa victoire au championnat constructeurs 2025.
Photo de: Glenn Dunbar / LAT Images via Getty Images
Bien que ce dixième titre soit une nouvelle pierre de taille ajoutée à la dynastie de McLaren et que l’objectif principal de Zak Brown soit de faire grandir cette légende au maximum, il a avoué que la façon de courir de l’équipe était en fait très simple. Une gestion influée par le directeur de l’équipe Andrea Stella, à son arrivée à son poste.
« Voulons-nous créer une dynastie McLaren et laisser un héritage ? Bien sûr que oui », a déclaré Brown. « Mais comme le dit Andrea : on ne court pas en essayant de créer un héritage, on se présente chaque week-end, concentré sur ce qu’il faut faire ce week-end, et ensuite, les résultats et l’histoire s’écrivent d’eux-mêmes. »
« L’année prochaine, avec le nouveau règlement, ça sera encore plus difficile. Cette année, nous avons bénéficié de travailler dans un cadre réglementaire que nous connaissions. Mais nous entrons désormais dans une nouvelle ère, avec l’une des plus grandes révolutions réglementaires de l’histoire de la F1, cela comporte à la fois beaucoup de risques et beaucoup d’opportunités. »
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