Quelle générosité ! Le FMI a revu en légère hausse la croissance de la France (+0,7%) en 2025, soit une meilleure estimation que la précédente (+0,6%) et une moins bonne que celle prévue en 2026 (+0,9%). Ce mardi 14 octobre, l’institution outre-Atlantique a présenté ses estimations de la croissance mondiale, au sein desquelles elle place la France sous la moyenne européenne. En effet, le Vieux Continent prétendrait à une hausse de 1,2% de son économie à la fin de l’année 2025, et de 1,1% en 2026.
Les prévisions assez peu optimistes du FMI envers la France s’expliquent par l’incertitude politique persistante dans le pays, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale de juin 2024. Celle-ci a eu un impact sur les dépenses des ménages comme des entreprises et «contribue à dégrader la croissance», a justifié le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.
L’Espagne, reine de l’Europe
La progression de l’activité tricolore est «insuffisante si l’on souhaite régler par la croissance les problèmes de finances publiques», a ainsi présenté le chef-économiste du Fonds. Un sujet qui est au cœur des préoccupations du gouvernement Lecornu. L’objectif affiché des deux projets de loi de finances, de l’État et de la Sécurité sociale, est de maintenir le déficit sous les 5% du PIB, contre 5,4% en 2024.
À l’inverse, le FMI a loué les capacités de croissance économique du voisin ibérique. L’institution de Washington a tablé sur une croissance espagnole de 2,9% en 2025, soit +0,4 point par rapport à ses dernières estimations de juillet. Cela s’explique par une économie plus dynamique de l’Espagne, la bonne santé de la consommation de ses ménages et l’investissement de ses entreprises. Aussi, le pays n’est pas vraiment impacté par la hausse des droits de douane des Etats-Unis, vers qui il exporte peu. L’Allemagne, première économie de la zone euro, devrait aller mieux après deux années de récession économique. Le FMI a anticipé une croissance de 0,2% pour le voisin de l’Est.