Publié le
14 oct. 2025 à 20h14
En 2025, 592 élèves y sont inscrits, pour une capacité théorique de 500 places. Cette donnée résume à elle seule la situation du collège Nelson-Mandela, à Elbeuf (Seine-Maritime). Malgré la resectorisation imaginée il y a deux ans, pour envoyer certains écoliers vers le collège voisin de Caudebec, les élèves sont à l’étroit dans cet établissement encore récent, inauguré en 2011 pour remplacer le Mont-Vallot. Mais comment expliquer une telle situation, moins de 15 ans après son entrée en service ? Et surtout, comment le chantier commencé à l’été 2025 peut y remédier ?
Mal dimensionné dès le départ ?
« C’est un très beau collège, qui est bien entretenu. Mais il a peut-être été mal dimensionné dès 2011 », analyse Chantal Cottereau, vice-présidente au Département de la Seine-Maritime, en charge des collèges et de la réussite éducative.
Sur la métropole rouennaise et à Elbeuf, il y a eu une augmentation des effectifs, Il y a une démographie qui augmente pas mal, mais qui va commencer à diminuer d’ici un an. Il fallait passer ce pic.
Chantal Cottereau
En attendant de passer ce cap, le Département a lancé cet été un gros chantier qui doit durer plusieurs mois, afin de soulager cette pression.
Sur le côté du collège, si l’on regarde attentivement entre les arbres depuis la rue du Neubourg, un petit cube de béton a commencé à pousser ces dernières semaines. C’est la principale extension prévue dans ce chantier évalué à environ deux millions d’euros.
Nouveau préau, nouveau foyer, sanitaires…
« Cette enveloppe concerne la construction d’un foyer pour les enfants, alors qu’il n’y en avait pas encore, des nouveaux sanitaires et la construction d’un nouveau préau », liste Chantal Cottereau.
Ce nouveau préau est un élément très important, selon elle. « Je pense que le préau a été mal pensé, dès le départ. Les enfants n’ont pas assez de place quand il pleut, avec les casiers, décrit l’élue. On a regardé avec la mairie, les élus et les parents d’élèves et on a décidé de construire un deuxième préau, en face, le long de la ligne de chemin de fer, pour accueillir les casiers. »
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Optimiser l’espace
Si elle assure qu’elle ne souhaite pas juger le travail des équipes en place lors de la conception du collège Mandela, Chantal Cottereau estime que certains aspects n’ont pas été optimisés. Un exemple ? Des travaux d’aménagement doivent également être menés autour des deux laboratoires de sciences.
Aujourd’hui, pour y accéder et préparer les travaux pratiques, les enseignants doivent traverser les salles de classe et gêner les cours. Nous allons créer des accès indépendants, depuis le couloir.
Chantal Cottereau
Sur d’autres points, en revanche, les usages ont déjà évolué en l’espace de 15 ans. C’est le cas par exemple des toilettes, qui demandent une vigilance accrue de la part des surveillants et des professeurs. « Le nouveau bloc de sanitaires prévu dans les travaux doit permettre de garder un œil plus facilement pour le personnel », annonce Chantal Cottereau.
L’enveloppe globale de travaux prévoit également la réfection d’un terrain multisport, la création d’une salle pour les parents et la pose de nouvelles clôtures, « pour ne pas que les enfants puissent s’échapper », lance la conseillère départementale dans un éclat de rire.
Une livraison dès début 2026 ?
Selon le plan prévisionnel du Département, le chantier qui a déjà commencé devrait « être terminé en principe en février ou en mars 2026 ».
Ce calendrier, « construit avec le principal et les équipes », a été prévu pour réduire au maximum les nuisances pour les élèves. Par exemple, le Département encourage les entreprises à concentrer les missions les plus bruyantes le mercredi ou pendant les vacances scolaires.
« Je ne vais pas dire qu’il n’y a pas de désagréments, ce serait mentir, reconnaît Chantal Cottereau. Mais pour avoir un meilleur collège à l’avenir, il faut en passer par là ! »
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