Paris La Défense maintient son capitaine à la barre. Ce mardi, le conseil d’administration de l’établissement public en charge de la gestion et de l’aménagement du quartier d’affaires, a reconduit Pierre-Yves Guice, son actuel directeur général (depuis en 2020), pour une nouvelle période de cinq ans.

« Le renouvellement du mandat de Pierre-Yves Guice à la direction générale de Paris La Défense a été décidé de manière consensuelle par le conseil d’administration, avec l’accord du préfet de région », souligne Georges Siffredi, le président (LR) de Paris La Défense et du Département des Hauts-de-Seine, rappelant que « c’est avec son concours que l’établissement a adopté un nouveau cap stratégique et une Raison d’être centrée sur la décarbonation et la diversification du territoire ». « Le récent rapport de la Chambre régionale des comptes a par ailleurs souligné la gestion rigoureuse et efficace de l’établissement sous sa direction », ajoute l’élu. Mais Paris La Défense a encore de nombreux défis à relever. « Il nous faut désormais résoudre la question du financement pérenne de l’établissement et mettre en place un nouveau modèle économique pour le territoire », rappelle Georges Siffredi.

Un modèle à réinventer

Si beaucoup reste à faire, beaucoup a aussi déjà été fait, dans un contexte de crise de l’immobilier de bureaux post-Covid remettant en question la pertinence du modèle des quartiers d’affaires. Un modèle défendu par Pierre-Yves Guice avec l’application de « nouveaux schémas » tels que le renforcement du principe de rénovation des tours de bureaux (plutôt que leur démolition), le changement d’usage d’une partie du parc tertiaire obsolète, la systématisation des procédés de construction durable… Il a ainsi lancé, en 2021, l’appel à projets Empreintes visant à développer des programmes mixtes et durables sur cinq emprises foncières du quartier d’affaires. Et, en 2022, l’établissement public qu’il dirige a engagé des États Généraux de la Transformation des Tours : un cycle de conférences, visites de terrain et ateliers, ayant abouti à la formulation de dix propositions concrètes pour accélérer la transformation des immeubles du quartier. L’année suivante, Paris La Défense est, en outre, devenu le premier territoire français à rejoindre le mouvement mondial Cities Can B qui « réunit acteurs publics et privés pour penser et mettre en œuvre une transition écologique et sociale à l’échelle d’un territoire ».

Dans le même temps, pour « adapter le territoire au changement climatique » et « améliorer durablement le cadre de ses usagers », l’établissement public a multiplié les projets de végétalisation des espaces publics du quartier. Dernière illustration en date : le lancement, il y a quelques semaines, des travaux du « Parc » qui va transformer l’axe central de l’esplanade de La Défense en un parc urbain de 5 hectares (entre la fontaine Agam et le bassin Takis) et doter le quartier du plus grand parc sur dalle de France.

Un quartier d’affaires et un quartier étudiant

La transformation mais aussi la poursuite de la diversification du quartier d’affaires feront ainsi partie des missions de Pierre-Yves Guice, ces prochains mois. Diversification avec, notamment, le renforcement du tissu étudiant du quartier où de nombreux établissements d’enseignement supérieur se sont installés ces dernières années, au plus près des entreprises du territoire. « Cet élan a vocation à perdurer et se renforcer avec la mise en place du premier forum Étudiants-Entreprises du quartier le 7 avril 2026 à Paris La Défense Arena », annonce Paris La Défense.

L’établissement public entend également initier le projet Rives Défense « qui vise à transformer profondément le quartier Saisons et ouvrir le territoire sur la Seine », en lieu et place des tours jumelles Hermitage Plaza (gratte-ciel de 320 mètres), projet porté pendant près de quinze ans par l’homme d’affaires russe Emin Iskenderov, avant de tomber à l’eau.