La rentrée a vu l’ouverture de deux groupes scolaires à Montpellier (Hérault) : Hypatie à la Mosson (22,8 M€, TLA) et Isaac-Scholl au cœur de la ZAC Nouveau Saint-Roch (14 M€, Moon Safari). Réalisé par BEC Construction sur une friche ferroviaire, ce dernier établissement de 10 classes associe lignes géométriques et formes organiques. « Conduit en conception-réalisation, le projet combine plusieurs solutions : structure béton bas carbone, façades en bois, isolants en fibres textiles recyclées, brise-soleil orientables… Elles lui ont valu de devenir la première école montpelliéraine labellisée BDO niveau or », indique Floriana Ricciuti, responsable d’opérations chez Serm/Altémed.
La sensibilisation des enseignants et des enfants aux écogestes, un manuel d’utilisation et une formation pour faciliter la prise en main du bâtiment, l’attention portée aux mobilités (cheminements piétons sécurisés, pistes cyclables…) et à la nature complètent la démarche. Une signalétique inspirée de la faune et de la flore ainsi que des cours aménagées (nichoirs, bacs à insectes…) prolongent le lien avec le parc voisin et permettent de faire la classe en extérieur.
Engagements climatiques. Avec 400 M€ investis d’ici 2030, Montpellier entend mener à bien cinq constructions, quatre extensions et sept reconstructions, toutes exemplaires et ouvertes sur leur quartier. Parmi les chantiers à venir : la reconstruction du pôle éducatif des Halles à la Mosson (55,7 M€, BPA), livrée en deux phases (2026 et 2028) et le futur groupe scolaire Croix d’Argent (13,4 M€), dont le lot principal a été attribué cet été à Brun Ceccotti Méditerranée et Structures Bois Couverture.
Enfin, l’appel d’offres travaux pour l’école Parc 2000 est lancé (24 M€, Brenac & Gonzalez). Comme le résume Véronique Brunet, première adjointe au maire déléguée à la Ville éducative, « le maître d’ouvrage public doit dépasser le simple rôle de donneur d’ordres pour assurer la cohérence entre projets et engagements climatiques. Cela suppose de penser la durée de vie des bâtiments au-delà du coût initial, et de faire des écoles des lieux d’apprentissage de la transition écologique. »