
Vingt-quatre ans après le meurtre d’Ariane Guillot à Nice, cette mystérieuse affaire pourra-t-elle bientôt être élucidée ? Un nouvel appel à témoins a été lancé ce mardi.
L’affaire du meurtre d’Ariane Guillot avait secoué les Niçois au début des années 2000. Près d’un quart de siècle plus tard, le mystère reste intact. Originaire de la région parisienne, la jeune enseignante de 25 ans séjournait à Nice, chez son frère, lorsqu’elle a été poignardée au beau milieu du parc de la colline du Château le 18 avril 2001, en pleine période de vacances scolaires. Il aura suffi d’un coup de couteau unique à la poitrine pour sceller son sort.
Seul témoin oculaire du meurtre : un enfant. Le fils de son frère Tristan, qu’elle était venue garder en l’absence de ses parents. Mais âgé de seulement trois ans, le neveu d’Ariane Guillot n’avait guère pu aider les enquêteurs à l’époque. Pour lui, sa tante aurait été victime d’un « chasseur » qui n’aurait pas vraiment cherché à discuter avant d’attaquer la jeune femme. Pauvre de ce seul témoignage oculaire et de quelques témoins auditifs, qui auraient seulement entendu la victime hurler : « Je n’en ai pas », sans en dire davantage, les enquêteurs avaient toutefois décidé d’écarter la piste du crime crapuleux, le portefeuille de la victime ayant été retrouvé non loin de là complet, rappellent RMC et BFMTV.
« Il y avait quand même du monde dans ce parc »
Alors que les traces d’ADN découvertes sur place n’avaient pas non plus pu aider les enquêteurs, les analyses n’étant pas aussi évoluées qu’aujourd’hui, l’enquête avait rapidement tourné en rond. S’en étaient suivis un premier non-lieu en 2006, puis un second en 2009. Mais la donne pourrait changer. Le Pôle national des crimes sériels ou non élucidés (PCSNE), installé à Nanterre, a en effet décidé de rouvrir le dossier en 2023, souligne RMC. Et ce mardi 14 octobre, une vidéo d’appel à témoins a été diffusée sur les sites et les réseaux sociaux des ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Interrogé par RMC, le frère de la victime, qui cherche toujours des réponses, espère que cela permettra à des témoins de sortir de l’ombre. « Il y avait quand même du monde dans ce parc, ma sœur se promenait avec mon fils qui avait trois ans, on l’a entendue crier… Et donc il peut y avoir des témoignages clé qui ne sont pas sortis à cette époque-là et qui pourraient permettre de comprendre ce qu’il s’est passé », a-t-il déclaré, avant d’inviter tous ceux qui auraient vu ou entendu quelque chose à se manifester.