• À l’occasion d’Octobre Rose, l’association Cœurs de Roses organise un trek de 80 kilomètres en Île-de-France.
  • Le but : sensibiliser à la maladie et récolter des fonds pour aider la recherche.
  • Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie.

Marcher pour aider les malades et sensibiliser. C’est l’idée du Trek Cœurs de Roses (nouvelle fenêtre), organisé par l’association du même nom, qui débute vendredi 17 octobre en Île-de-France. Une marche de trois jours, durant lesquels les participants vont parcourir 80 km dans la région. Avec un but : accompagner celles qui luttent contre le cancer du sein. « On soutient la lutte contre le cancer du sein depuis 2012, raconte Sylvie Questel, présidente de l’association. Et nous avions à cœur de développer un événement avec une dimension solidaire, qui puisse se dérouler au niveau local ».

L’idée est née dans l’esprit de Sylvie et de membres de l’association « après avoir participé à un événement à l’étranger qui a été une vraie catastrophe sanitaire et a représenté un peu un déclic ». 

« On s’est dit qu’on allait arrêter de participer à des événements aussi problématiques, à l’autre bout du monde et organiser quelque chose de plus solidaire et responsable », détaille encore la présidente de Cœur de Roses. Un projet concrétisé l’année dernière, avec la toute première édition de cette marche de trois jours. 

Ici, pas de performance

Une durée et une distance à laquelle tiennent les organisateurs. « On veut être dans la difficulté, car on n’est pas là pour une petite balade entre amis, on se bat pour des personnes qui sont malades, qui se battent au quotidien et il faut qu’on souffre un peu nous aussi », détaille Sylvie Questel qui vante un événement à « taille humaine », où 140 personnes participent. 

Avec chacun une mission : récolter au moins 160 euros pour la recherche contre le cancer du sein pour pouvoir participer. 

Lire aussi

Octobre rose : une nouvelle forme de dépistage du cancer du sein par l’haleine pour bientôt ?

Une démarche importante pour Florence, qui participe pour la première fois à l’événement. « J’ai décidé de m’inscrire cette année, car une de mes amies est en soins. J’ai connu des gens qui étaient touchés par cette maladie, mais c’est la première fois que c’est une personne aussi proche. Je me suis donc engagée. »

Dans la dernière ligne droite, cette « marcheuse depuis trois ans » se démène pour récolter le plus d’argent possible. « Je tracte partout, chez mon médecin, ma sage-femme, à mon travail, auprès de ma famille, de mes amis proches », raconte la trentenaire qui veut s’investir pour aider « ces femmes que j’appelle des warriors »

Christelle, elle, participe pour la seconde fois au trek. Elle s’est d’ailleurs totalement investie : elle est bénévole pour l’association Cœur de Roses et sera la référente marche durant les trois jours. « J’étais très impliquée dans des associations quand j’étais jeune et j’ai voulu reprendre mes engagements plus tard. Mais je ne parvenais pas à trouver une cause, jusqu’à ce que je rencontre Sylvie », raconte-t-elle.

Aider l’institut Gustave Roussy

C’est ainsi qu’elle s’est engagée dans la lutte contre le cancer du sein, rejoignant « deux choses qui [lui] tiennent à cœur : le sport et l’engagement associatif ». L’occasion aussi d’échanger et de rencontrer de nouvelles personnes pour créer, parfois, des liens forts. 

« On n’est pas dans la performance, mais dans la marche solidaire. Dans le groupe, il y a des gens malades qui marchent moins bien, mais l’idée, c’est de marcher ensemble, ce qui est hyper important pour moi », détaille la bénévole qui assure avoir créé, l’année dernière, « des amitiés qui perdurent après car l’événement est bienveillant et plein d’émotion ». 

À la fin des trois jours de marche, les fonds collectés seront intégralement reversés à l’institut Gustave Roussy pour la lutte contre le cancer du sein pour soutenir la recherche et aider les personnes touchées. Pour l’heure, la cagnotte s’élève déjà à 45.609 euros pour près d’une centaine de dons.

Annick BERGER, Marianne ENAULT