près de 10 % des rapaces présentent encore des traces de plomb.
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À Toulouse, la clinique de la faune rend la liberté aux animaux blessés. À l’ENVT, des vétérinaires sauvent chaque année des milliers d’animaux sauvages et sensibilisent le public à leur protection.
Depuis 1999, la clinique de la faune sauvage de l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) accueille chaque année près de 3 500 animaux blessés ou en détresse. Située au cœur du campus, cette structure unique en France allie soins, formation et éducation à la préservation de la biodiversité.
Un jeudi après-midi, sur les berges du lac Bizarel à Plaisance-du-Touch, un groupe d’habitants assiste au retour à la nature de trois oiseaux soignés : une buse variable, un épervier d’Europe et un goéland leucophée. Ce « relâcher » symbolise la réussite du travail accompli par l’équipe vétérinaire. Pierre, retraité passionné, confie sa fascination pour ces moments de liberté retrouvée et l’intérêt croissant pour l’écologie.
Dirigée par le vétérinaire Guillaume Le Loc’h, la clinique soigne une soixantaine d’animaux simultanément, principalement des oiseaux (faucons, chouettes, martins-pêcheurs) et des mammifères comme les hérissons. Chaque animal bénéficie d’un suivi rigoureux jusqu’à son rétablissement, ou d’une décision éthique pour abréger ses souffrances.
Informer et sensibiliser le public constitue une mission tout aussi essentielle. Guillaume Le Loc’h rappelle : « Avant de manipuler un animal trouvé, il faut appeler la clinique. Un simple oisillon tombé du nid sera souvent nourri par ses parents une fois replacé. » Ces conseils évitent des erreurs parfois fatales.
La clinique agit aussi comme sentinelle sanitaire, détectant des maladies comme la grippe aviaire, en lien avec l’Office français de la biodiversité, l’INRAE et le Parc national des Pyrénées. Le constat reste alarmant : près de 10 % des rapaces présentent encore des traces de plomb.
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