Lors d’une opération de police sur réquisition du procureur de la République, mercredi 8 octobre, dans le quartier Saint-Nicolas à Nancy, les policiers découvraient 10 kg d’un produit suspect dans le coffre d’un véhicule mal garé.

Alors que le conducteur sortait d’un commerce pour regagner sa voiture, ses explications nébuleuses quant à son lieu de domiciliation – il se disait SDF – et la propriété de la voiture a priori sous-louée, les fonctionnaires décidaient de procéder à un contrôle plus poussé. Et découvraient des bonbonnes de protoxyde d’azote (gaz hilarant) ainsi que 10 kg d’un produit suspect pouvant s’apparenter à de la drogue.

Valeur marchande : 440 000 €

Après analyse, ledit produit qui se présentait sous forme de poudre et de cristaux, se révélait être de la kétamine, une puissante drogue de synthèse employée à usage médical en tant qu’anesthésique, notamment. Pour une valeur marchande à la revente sur le marché illicite estimé à 440 000 €.

Âgé de 24 ans, le suspect était placé en garde à vue au sein de la brigade des stups de la Division de la criminalité territoriale (DCT) pour enquête. Inconnu des autorités, le mis en cause assurait ignorer le contenu de ce qu’il transportait et qu’il effectuait cette course pour un tiers non identifié, contre une rétribution de 200 €.

Au registre du commerce de Nancy

Présenté aux magistrats de la cité judiciaire et placé en détention provisoire, le prévenu comparaissait lundi 13 octobre en comparution immédiate. Il était assisté par Me Morel substituant sa consœur Me Boudiba qui plaidait en cour d’Assises. Le conseil obtenait donc un renvoi du dossier, fixé au 24 novembre par le tribunal. Et prônait d’ici cette date, « une remise en liberté sous contrôle judiciaire ou un couvre-feu », car le prévenu pourrait bénéficier « d’un hébergement chez ses parents ». « Parents qu’il ne voit que très rarement, deux ou trois fois par an », fait remarquer le président.

Le jeune entrepreneur – il a créé sa société de location de véhicules sans chauffeur inscrite au registre du commerce de Nancy il y a six mois – reste finalement incarcéré, conformément aux réquisitions du substitut du procureur. « Afin d’assurer sa représentation en justice, éviter concertation et pressions ainsi que le renouvellement des faits ».