Par
Théo Zuili
Publié le
14 oct. 2025 à 17h58
; mis à jour le 14 oct. 2025 à 19h05
Une odeur de brûlé sans incendie à Lyon : des témoins rapportent dans plusieurs quartiers une odeur inhabituelle depuis la mi-journée, ce mardi 14 octobre. Rien d’anormal et aucune raison de s’inquiéter selon les pompiers, qui n’enregistrent pas de feu dans l’agglomération.
L’odeur proviendrait peut-être de l’impressionnant incendie industriel en cours à Villefranche-sur-Saône (Rhône), à une trentaine de kilomètres au nord. Si la fumée a bien dérivé vers le sud, poussée par le vent, les premières mesures restent rassurantes : aucun risque sanitaire n’a été détecté pour l’heure dans l’agglomération lyonnaise.
Sur place non plus, les concentrations dans l’air ne sont pas dangereuses pour la santé, y compris celle des plus fragiles. Explications.
Une fumée portée par le vent
Le panache de fumée noire, visible à plus de 15 kilomètres des lieux du sinistre, continue de se disperser vers le sud sous l’effet du vent du nord. Il atteint désormais l’agglomération de Lyon, expliquant les effluves de plastique et de tôle brûlée perçus dans plusieurs secteurs, notamment au nord et dans le centre de l’agglomération.

Les pompiers tentent d’éteindre l’incendie sur les lieux vers 14h30. (©Anthony Soudani / actu Lyon)
L’incendie, déclaré vers 10 h dans les locaux de l’entreprise caladoise SBTN, spécialisée dans la fabrication de pièces en plastique thermoformé, a ravagé plus de 6 500 m² de bâtiments avant d’être circonscrit, sans faire de blessé. Il ne s’agit pas d’un site classé Seveso.
Des analyses en cours, pas de danger identifié
Selon la préfecture du Rhône, les mesures effectuées sur site ne révèlent « pas de toxicité » dans l’air. Les relevés sont réalisés en continu pour suivre l’évolution de la situation.
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Du côté d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l’observatoire de la qualité de l’air note une « légère élévation des niveaux de particules fines » à Villefranche dans l’après-midi, sans franchir de seuil d’alerte. À Lyon, la qualité de l’air reste considérée comme bonne pour le moment, même si l’odeur peut être perceptible de manière ponctuelle selon les vents.
« L’évolution des particules fines reste globalement stable et rassurante » autour de Lyon, où les capteurs de particules fines ne relèvent aucune trace significative du panache de fumée de l’incendie.
Les modélisations d’Atmo laissaient pourtant envisager une possible arrivée du panache en fin de journée, vers 17 h, mais « le phénomène semble être passé légèrement à l’ouest de Lyon », selon l’organisme. Les vents, orientés nord-sud, contribuent à diluer progressivement les polluants dans l’atmosphère.
Atmo précise que l’odeur perçue dans certains secteurs pourrait provenir « de phénomènes complètement distincts », notamment la remise en route d’appareils de chauffage ou de cheminées domestiques, alors que le fond de particules augmente légèrement depuis la fin septembre en raison d’un usage accru de ces générateurs de particules fines.
Ces hypothèses restent à confirmer, mais aucune donnée ne laisse penser à un risque sanitaire.
La Saône surveillée
Sur place, les pompiers et les agents de la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) surveillent également les risques de pollution de la Saône en aval de l’entreprise détruite par les flammes. Des barrages ont par ailleurs été mis en place pour éviter que les eaux d’extinction ne rejoignent le réseau d’eau potable local.
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Selon nos informations, aucune contamination n’a été détectée à ce stade et de nouveaux relevés seront réalisés mercredi pour prendre des mesures si elles s’imposent.
Une dispersion attendue dans la soirée
Le vent devrait continuer de se lever au fil de l’après-midi et favoriser la dispersion des polluants. Les fumées et les odeurs devraient ainsi continuer à s’estomper progressivement au cours de la soirée, selon Atmo.
C’est plus localement que la fumée pourrait persister dans la nuit, alors que les sapeurs-pompiers sont toujours sur place pour éteindre l’incendie circonscrit plus tôt dans l’après-midi.
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