Elle était jusqu’ici restée assez centrée sur le jazz, la programmation des Nancy jazz Pulsations s’affiche plus hétéroclite ce mercredi soir avec au total treize artistes invités à fouler les scènes de quatre salles.

Bal rap au chapiteau

Un plateau à quatre artistes attend les fans de rap sous le chapiteau de la Pépinière. Rappeuse du sud de la France bercée par les sons du rap désormais qualifié d’old school d’IAM, inspirée par la mélancolie de PNL, Asinine (un mot d’argot qui signifie stupide) va ouvrir ce bal rap dès 20 h avec ses flows autotunés et ses productions saturées. Suivra Jungle Jack anciennement Jack Furaxx qui accélérera encore le débit au micro. Les instrumentations vont gagner en richesse et variétés de style avec le magnétique Mairo.

L’artiste suisse qui aime faire chanter les MC français comme Oxmo Puccino ira chercher loin dans les origines du genre pour rendre hommage à ses racines d’Afrique de l’Est. Et pour le final, le rap devrait se faire plus bondissant et percutant avec Jolagreen23.

Metal en fusion à L’Autre Canal

L’esprit rock du festival s’est réveillé ce mardi déjà avec Kas Product et NCY milky band au Magic. Il se déplace pour prendre une dimension expérimentale ce soir à L’Autre Canal. Il sera livré d’abord dans une esthétique baroque et théâtrale avec ce pilier de l’avant-garde du black metal new-yorkais qu’est Imperial Triumphant. Le projet Master boot record de Victor Love donnera au rock des accents électro synthétiques. Enfin Igorrr (oui, il y a bien trois’’r’’ à Igorrr) surprendra avec son projet musical hybride mêlant métal, musique classique, électro et influences balkaniques. La performance est annoncée à la fois brute et émouvante.

Recital jazz à l’Opéra et à la Manufacture

Toutes les places sont prises pour entendre la voix charismatique de la légende vivante du jazz Dee Dee Bridgewater à l’Opéra. Mais pour écouter en live des standards du jazz à l’état pur, des places sont toujours disponibles pour le concert piano-voix de Third Stream , duo composé de Valérie Graschaire au chant et Pierre Brouant au clavier. Soyez prévenus, avec le quartet d’ Emile Parisien programmé ensuite, le jazz se teintera de rythmes électros et parfois « d’ironie », ce qui laisse curieux sur la façon dont cette forme d’humour se traduit en musique.

Grand mix au Magic

Michel Platiniste aura l’honneur d’inaugurer la dernière partie de soirée dans « la salle qui ne dort jamais » qu’il prévoit de plonger dans une nostalgie joyeuse des hits de la fin des années 90. Comme sur leur EP Music 4 Tesla, Kaba & Hyas fusionneront house, juke, UK garage et bass music. Les anonymes Mac & Wester fermeront le bal avec un set déjanté sans complexe.