« C’est une grande victoire », assure la numéro un de la CFDT après l’annonce de la suspension des retraites
Marylise Léon a salué sur France Inter « une grande victoire » après la suspension de la réforme des retraites annoncée par Sébastien Lecornu. La numéro un de la CFDT a adressé ses félicitations « aux travailleurs et aux travailleuses qui se sont battus avec beaucoup de dignité en 2023 » lors des mobilisations contre la réforme Borne. Elle a souligné qu’il s’agissait d’« un travail de longue haleine », illustrant « une bonne articulation entre le combat syndical et politique ».
La majorité des Français contre une motion de censure, d’après un sondage
D’après une enquête « L’Opinion en direct » réalisée par Elabe pour BFMTV et publiée ce mercredi, 56 % des Français ne souhaitent pas qu’une motion de censure soit votée contre le second gouvernement de Sébastien Lecornu. Dans le détail, 33 % , n’y sont « pas du tout » favorables et 23 % « pas vraiment ».
À l’inverse, 43 % soutiennent une motion, dont 21 % « tout à fait » et 22 % « plutôt ». Ce soutien est majoritaire chez les électeurs du RN (60 %) et du NFP (53 %), mais il divise la gauche : 68 % des sympathisants LFI y sont favorables, contre 68 % des électeurs PS qui s’y opposent.
Borloo, personnalité politique préférée des Français, selon un sondage
Jean-Louis Borloo, dont le nom a circulé pour succéder à Sébastien Lecornu la semaine dernière, est la personnalité politique préférée des Français, alors que beaucoup de ténors voient leur cote chuter, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio paru mardi.
Jean-Louis Borloo, 74 ans, ancien ministre de la Ville puis de l’Emploi sous Jacques Chirac et de l’Ecologie sous Nicolas Sarkozy, arrive en tête du classement composé de 51 personnalités, ex aequo avec l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin.
Le FMI ne s’inquiète pas de la situation en France
L’instabilité politique en France et le haut niveau d’endettement de l’Etat ne représentent en l’espèce pas un risque pour le système financier européen, a estimé mardi le Fonds monétaire international (FMI) lors de la présentation de son rapport pour la stabilité financière mondiale (GFSR).
Malgré un ratio de dette publique par rapport au PIB proche de 115 % et un déficit public qui dépasse encore les 5 %, la situation financière française et la difficulté du gouvernement à faire voter un budget pour la deuxième année d’affilée ne pèsent pas sur le système financier européen, a jugé Tobias Adrian, responsable du département Marchés financiers du Fonds.
La CGT veut plus sur les retraites
Sur les retraites, « la suspension dont nous parle le Premier ministre, c’est seulement un décalage de l’application de la réforme de quelques mois », a estimé sur France Inter la cheffe de file de la CGT Sophie Binet. « Nous demandons donc aux parlementaires de bloquer clairement la réforme des retraites » à 62 ans et neuf mois et 170 trimestres et « pas un décalage de son application de quelques mois comme aujourd’hui, qui nous remettrait à la merci de n’importe quel candidat à l’élection présidentielle avec une réforme qui continuerait à s’appliquer à partir de 2027 ».
« Pour la CGT, l’heure n’est ni à la retraite à points (défendue par la CFDT), ni à la capitalisation », a pointé Sophie Binet alors que le chef du gouvernement a indiqué que ces deux sujets pourraient être abordés lors d’une conférence retraites. La participation de la CGT à cette conférence dépendra « de l’ordre du jour et des modalités » : « Si c’est pour travailler sur une hypothèse de réforme à points, ce sera sans nous », a-t-elle prévenu.
La CFDT applaudit la suspension de la réforme des retraites
La CFDT a salué mardi la proposition de suspendre la réforme des retraites comme « une vraie victoire des travailleuses et des travailleurs » qui répond à une « blessure démocratique ».
Le premier syndicat français annonce qu’il « s’inscrira dans conférence sur les retraites et le travail qui rouvrira le sujet de la pénibilité et intégrera l’enjeu de l’équilibre financier » et doit s’ouvrir dans les semaines à venir.
Bardella ne veut pas entendre parler d’une alliance avec Retailleau
Un peu avant l’appel lancé par Éric Ciotti à Bruno Retailleau, Jordan Bardella avait fait savoir tout le mal qu’il pensait de son homologue chez les Républicains. Le président du RN a en effet jugé « impossible » une alliance avec Bruno Retailleau, estimant qu’il avait « choisi d’épouser l’intégralité des combats d’Emmanuel Macron et de se fondre dans le macronisme ».
Ciotti tend la main à Retailleau
L’ancien président de LR Éric Ciotti, qui a déploré lui aussi que Sébastien Lecornu soit « l’otage consentant des socialistes », a lancé un appel à Bruno Retailleau sur le réseau social X. Le député des Alpes-Maritimes, qui a fait alliance avec le Rassemblement national l’an dernier, a proposé au patron des Républicains « une rencontre pour poser les bases d’un renversement d’alliance à droite avec le RN ».
Les dirigeants LR se déchirent sur la censure
Dans une tribune publiée sur le site du Figaro, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, vice-président de LR et proche de Bruno Retailleau, appelle à voter la censure. « Je ne suis pas député à l’Assemblée nationale, mais si je l’étais aujourd’hui, je voterais pour la censure », écrit-il.
À l’inverse, Laurent Wauquiez, le patron de la cinquantaine de députés de droite, a donné une consigne de vote inverse à son groupe, expliquant que si le gouvernement de Sébastien Lecornu venait à tomber il y aurait une « dissolution et pas de budget ».
Retailleau accuse le gouvernement Lecornu d’être « l’otage des socialistes »
Le patron des Républicains Bruno Retailleau a accusé mardi le gouvernement de Sébastien Lecornu d’être « l’otage des socialistes ». « Le cartel des démagogues qui ont toujours combattu la réforme des retraites, composé de la gauche et du Rassemblement national, fait prendre au gouvernement une direction qui nous entraîne droit dans le mur de la crise financière », a déploré l’ancien ministre de l’Intérieur. « L’absence de toute mesure pour réduire l’immigration annonce, en creux, l’abandon d’une politique de fermeté que réclame pourtant une écrasante majorité de Français et que met en place la quasi-totalité des pays européens ».
« Pour éviter la censure, le gouvernement fait payer aux Français un prix considérable », a regretté le patron des Républicains dont les députés ne devraient pas voter la censure du gouvernement qui comprend six ministres issus de LR qui ont bravé la décision du parti de ne pas participer à l’exécutif.
Bienvenue dans ce nouveau Live
Bonjour à toutes et à tous. La rédaction de 20 Minutes est, comme chaque jour, mobilisée pour vous donner l’ensemble des informations politiques.
Hier, en annonçant la suspension de la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a éloigné – mais pas encore complètement évité – le risque d’une chute de son gouvernement. Le Parti socialiste ne va en effet pas voter jeudi les motions de censure déposées par le RN et LFI. Mais à droite, l’annonce faite par le Premier ministre sur les retraites, lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, crée de très fortes tensions, notamment chez LR entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.