Rosa a bien cru perdre son bébé. Là, sur le bord de la route, un insignifiant dimanche d’automne. Sa vie et celle de son conjoint auraient pu basculer dans un enfer impérissable si leur fils de six mois avait perdu la sienne.
Originaires de Savoie, ils venaient de passer le week-end à Levier, chez des amis. Peu après 15 heures, sur le chemin du retour, à peine étaient-ils repartis que leur bébé, Ezekiel, s’est arrêté de respirer. Au volant de la voiture, Rosa a pilé et s’est garée sur le bas-côté, juste avant le radar d’Houtaud (Doubs).
« Ils nous ont vus complètement paniqués »
« On l’a immédiatement sorti de son siège bébé, il était en cyanose, raconte-t-elle. Il était bleu pendant presque deux minutes et on n’avait pas du tout les gestes de premiers secours. D’ailleurs, je pense que ce serait logique qu’ils soient enseignés pendant la grossesse, en même temps que les cours de préparation à l’accouchement. Heureusement, un couple qui roulait juste derrière nous s’est arrêté, ils nous ont vus complètement paniqués. »
La femme a réalisé les fameux gestes salvateurs, tapé dans le dos du bébé et lui a permis d’inspirer à nouveau. « Il était déjà un petit peu enrhumé, mais rien d’alarmant, donc je pense que c’étaient des glaires qui obstruaient sa respiration », poursuit la maman depuis l’hôpital de Grenoble. « On ne sait pas pourquoi il a fait ça parce que, normalement, même quand on est enrhumé, ça ne doit pas prendre ces proportions. Du coup, on a tout un tas d’examens à faire. »
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Ils retrouvent les bons samaritains grâce aux réseaux sociaux
Elle a tout juste eu le temps de prendre la bienfaitrice dans ses bras, puis le couple est reparti. « On est vraiment reconnaissant envers eux », assure-t-elle.
Depuis ce sauvetage, Rosa cherchait à reprendre contact avec les bons samaritains, grâce auxquels Ezekiel a pu fêter ses sept mois vendredi dernier. Elle a lancé un appel sur les réseaux sociaux, partagé à de nombreuses reprises. Avec succès. Les parents ont retrouvé leurs bienfaiteurs, avec lesquels ils ont pu échanger de vive voix et leur exprimer, une fois encore, leur éternelle reconnaissance.