Par
Rédaction Rennes
Publié le
15 oct. 2025 à 8h39
211 euros. C’est l’addition que Jean-Yves, 64 ans, n’a jamais payée dans plusieurs restaurants de Rennes, entre juin 2023 à septembre 2024. Pour ces faits de grivèlerie – ou plus communément appelée « resto-basket », le sexagénaire a été jugé par le tribunal correctionnel de Rennes, vendredi 10 octobre 2025.
Six restaurants concernés
Le mode opératoire était simple : Jean-Yves faisait « mine de chercher sa carte bleue » et de ne pas la trouver, ou l’insérait dans le terminal mais celle-ci ne fonctionnait pas. Les restaurants victimes de cette filouterie sont au nombre de six : Il Basilico, Le Montfort, Le Grill, L’Étal d’Edgar, Del Arte et Au Bonheur d’Asie.
Par ailleurs, il était également accusé d’avoir été violent envers un policier, lors d’un concert du festival Transat en ville, place de la mairie, le 7 août 2024. Une employée de la mairie l’avait en effet aperçu « déboutonné » et avec le « caleçon apparent », dégageant « une odeur » qui pouvait « s’apparenter à de l’alcool ». Alors que le fonctionnaire de policier l’avait contrôlé, Jean-Yves l’avait notamment traité de « pervers », de « pédophile » et lui avait intimé « d’aller se laver ».
Des additions réglées, mais plus tard
Devant le tribunal correctionnel de Rennes, ce vendredi 10 octobre 2025, le prévenu – placé sous « curatelle renforcée », un régime de protection des majeurs dans lequel la gestion des revenus est assurée par un tiers -, affirme avoir réglé certaines additions, parfois « une semaine ou deux après ».
Il reconnaît « avoir tendance à dépenser plus » que ce qu’il possède sur son compte bancaire. Concernant les violences commises sur le policier, le sexagénaire assure que c’est le fonctionnaire qui l’a « brutalisé » en « jetant par terre » sa « canette de jus de fruit ».
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Une « psychose schizophrénique »
« La reproduction des faits vient confirmer sa culpabilité », résume la procureure de la République. La représentante du ministère public rappelle d’ailleurs que le casier judiciaire de Jean-Yves compte « 31 condamnations ». Mais elle ne requiert pas de peine à son encontre : l’expertise psychiatrique du prévenu – qui souffre d’une « psychose schizophrénique » – a en effet conclu à une « abolition totale » de son « discernement ».
Cela le rend « inaccessible à une sanction pénale » car il n’en « comprendrait pas le sens ». Le tribunal correctionnel de Rennes l’a suivie en déclarant Jean-Yves pénalement irresponsable. Il devra tout de même verser 200 euros au policier en réparation de son « préjudice moral ».
RB et CB (PressPepper)
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