Par
Jean-Marc Aubert
Publié le
15 oct. 2025 à 10h34
La semaine dernière, quatre individus vêtus de noir de la tête au pied, ont déambulé dans la cité Saint-Martin, à Montpellier, envoyés de Marseille par un narcotrafiquant. « Ils étaient jeunes, ils portaient des lunettes noires pour dissimuler leurs yeux derrière leur cagoule. Ils se montraient en plein jour, une présence qui n’est pas passée inaperçue », révèle ce mercredi 15 octobre 2025 une source policière à Métropolitain.
Les témoins n’ont pas évoqué l’existence d’armes à feu, mais des tirs qui ont émaillé une fusillade qui n’a pas fait de blessé, ce samedi 11 octobre dans l’après-midi, à proximité du principal point de deal de la tour de la cité Saint-Martin, rue du Grau, pourraient avoir un lien avec l’épisode des jours précédents.
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Ce point de deal qui fonctionne 24h sur 24, sept jours sur sept avec un drive, est très convoité depuis que le narcotrafiquant qui le tenait, a été mis en examen et incarcéré pour trafic de drogue dans un centre pénitentiaire des Bouches-du-Rhône. Et en plus de la concurrence lorgnant dessus, il a constaté que son lieutenant et les jeunes dealers chargés de gérer au quotidien « son affaire » n’étaient pas à la hauteur. En clair, les ventes périclitaient.
« Effectivement, elles étaient en baisse et il s’en est inquiété; il a donc décidé de reprendre la main. Depuis la prison, il a contacté des narcotrafiquants des cités nord de Marseille pour envoyer ici quatre individus ayant pour mission de reprendre en main et d’encadrer les dealers, ce sont ces hommes en noir aperçus dans le quartier la semaine dernière », confirme une source policière.
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Une reprise en main assez rude pour les petits bras du narcotrafiquant montpelliérain, selon nos informations, qui se sont dès lors remis au travail, tandis que le quatuor d’inconnus en noir assurait le fonctionnement et la protection de ce point de deal qui rapporte plusieurs centaines de milliers d’euros par semaine.
Les policiers ont établi que ces malfrats avaient été recrutés dans les quartiers nord de Marseille et qu’ils étaient connus de la justice. « Mais ils ne font pas partie du fameux gang de la DZ Mafia, comme on pourrait le penser, cette hypothèse est exclue par nos discrètes investigations menées avec nos collègues de Marseille », assure cette source policière.
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Enquête en cours
Reste qu’une fusillade a éclaté ce samedi dans la cité Saint-Martin. L’enquête confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée -DCOS- de la direction interdépartementale de la police nationale -DIPN 34- et du service interdépartemental de la police judiciaire -Sipj- se poursuit sous l’autorité du procureur de la République de Montpellier s’attache à établir formellement si ces coups de feu sont liés à l’existence du point de deal que veut conserver le Montpelliérain qui dirige le trafic depuis sa prison, sur fond de guerre de territoire entre narcotrafiquants.
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