Publié le
23 avr. 2025 à 13h24
« Il est des situations qui ne peuvent plus être ignorées, des réalités qui exigent une réponse immédiate. » Le préambule du courrier adressé par Force Ouvrière (FO) de la maison d’arrêt de Rouen au ministre de la Justice est sans ambiguïté : il y a « urgence absolue » à Bonne Nouvelle.
« Climat explosif » à la prison Bonne Nouvelle
Dans cette lettre datée du 23 avril 2025, FO alerte Gérald Darmanin sur la vétusté de la prison. « Bien que des travaux d’extrême urgence aient été entrepris, la dégradation de l’établissement se poursuit à un rythme effréné. Chaque jour apporte son lot de nouvelles difficultés : des cellules condamnées, des douches hors service, des plafonds qui s’effondrent sous l’effet du temps et de l’humidité. »
La moisissure ronge les murs des cellules, rendant l’environnement insalubre pour ceux qui y vivent comme pour ceux qui y travaillent.
Force Ouvrière
dans un courrier au ministre de la Justice
Et de déplorer devoir entasser trois détenus dans des cellules de 9m², «exacerbant ainsi les tensions et multipliant les risques de violences ». FO parle d’une charge de travail « insoutenable », d’un « climat explosif » et même de « chaos ».
« Les travaux en cours, bien qu’indispensables, ne suffiront pas. Cet établissement a besoin d’une rénovation complète, pas de simples pansements sur une plaie béante », poursuit le syndicat. Il estime qu’il faut aller jusqu’à « repenser la vocation de cette maison d’arrêt », qu’elle « ne peut continuer à accueillir la même population carcérale ».
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Cet appel aux accents désespérés rejoint ceux, récurrents, du maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, de deux avocates rouennaises qui ont déposé des recours et des syndicats eux-mêmes, qui alertent depuis des années sur la vétusté de Bonne Nouvelle.
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