Les autorités auraient-elles pu empêcher la violente fusillade qui est survenue à Villejean, à Rennes, le jeudi 17 avril dernier ? C’est – en tout cas – ce que laisse entendre les avocats des quatre suspects mis en examen pour tentative de meurtre en bande organisée lundi 21 avril.

Dans un communiqué adressé aux médias ce mercredi, Me Bendjador, Me Castel-Pägès, Me Le Bourdais et Me Mosimann ont tenu à réagir aux éléments communiqués par le parquet sur cette affaire.

Une critique de la communication du parquet

Si la défense reconnaît que la fusillade a « indubitablement et légitimement suscité une vive émotion chez les résidents de ce quartier et bien au-delà », ils rappellent que leurs clients « demeurent présumés innocents » et dénoncent le manque de précaution du parquet dans sa communication « qui ne peut tenir pour acquis des culpabilités alors même que l‘information pénale vient d’être ouverte ».

Sur la foi des éléments communiqués par le parquet qui indiquait que les suspects faisaient « partie d’un réseau d‘individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy depuis le mois de janvier », les avocats s’interrogent également sur l’absence d’arrestations préventives de la part des autorités alors que des « investigations, diligentées par l’OFAST, étaient de longue date en cours et de nature à caractériser la participation de nombreuses personnes » et que « le risque imminent de passage à l’acte par un commando était susceptible d’être pressenties à très brève échéance par les services enquêteurs et du parquet « après plusieurs jours d’assauts violents ».

Selon la défense, « les décisions de politique pénale qui furent prises ne peuvent conduire à la désignation exclusive des personnes interpellées comme seuls responsables du drame survenu ». En conclusion, les quatre avocats ont précisé qu’ils ne feront plus aucune « déclaration complémentaire » dans ce dossier.