- Une vaste opération antidrogue est en cours à Grenoble.
- Près de 400 policiers ont été déployés et 63 appartements ont été visités.
- De la drogue, de l’argent liquide et des munitions ont été saisis.
- L’opération vise à lutter contre le trafic de stupéfiants, mais aussi à protéger les habitants qui vivent sous la pression permanente des dealers.
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Que ce soit le hall, les cages d’escalier, les armoires électriques, ils ont fouillé chaque recoin à la recherche de produits stupéfiants, d’armes ou d’argent. Les policiers ont visité la quasi-totalité des appartements d’un des immeubles du quartier sensible du Mistral. Au total, 63 ont été fouillés et pour une quarantaine d’entre eux, la porte a été enfoncée. C’est ce qui est arrivé à une habitante qui a accepté de nous parler anonymement. « Je me suis fait réveiller par la police qui était déjà rentrée chez moi, sans toquer. Ils m’ont plaqué contre le mur, je n’étais même pas habillée. Ils nous suspectent de choses », dit-elle. « Et vous savez s’ils ont trouvé des choses ou pas du tout ? », lui demande notre journaliste. « Je ne sais pas, je ne pense pas, il n’y a rien à trouver », selon elle.
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L’opération a été qualifiée d’exceptionnelle par les autorités. 400 policiers sont déployés depuis mardi dans le quartier du Mistral. Ils ont dans leur viseur deux immeubles, comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous. L’un d’eux est bien connu des enquêteurs pour abriter un important point de vente de stupéfiants.
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Le procureur de la République Étienne Manteaux a fait l’inventaire ce mercredi midi des saisies réalisées jusqu’à présent. « 11 kilos de produits stupéfiants, plus tous les pochons, 10.000 euros en numéraire, une arme, des munitions. Voilà ce que nous avons saisi dans cet immeuble », détaille le procureur. Quatre personnes ont été interpellées.
L’opération vise à lutter contre le trafic, mais aussi à protéger les habitants qui vivent sous la pression permanente des trafiquants. « Il y avait eu au sein de cet immeuble des locataires qui s’étaient retrouvés presque contraints et pour certains d’entre eux contraints tout court de quitter leur logement pour pouvoir échapper aux menaces, aux intimidations », explique Catherine Séguin, préfète de l’Isère. Selon la préfecture, cette opération est loin d’être terminée. Elle va se poursuivre encore plusieurs jours.
La rédaction de TF1info | Reportage Baptiste GUENAIS, Séverine AGI, Eric NAPPI