Les ministres de la Défense de l’Otan se sont retrouvés mercredi à Bruxelles pour discuter des moyens de renforcer leur soutien à l’Ukraine, mais aussi d’améliorer la riposte de l’Alliance, après de multiples incursions russes dans le ciel européen.

Les ministres de la Défense concernés veulent mieux répondre aux nouveaux défis lancés par la Russie et ses drones, soit « faire encore plus pour protéger l’Otan contre ces nouveaux développements », a expliqué mercredi son secrétaire général Mark Rutte.

L’intrusion d’une vingtaine de drones russes en septembre dans l’espace aérien polonais avait contraint l’Alliance à en abattre trois. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l’Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.

Cette réponse dans l’urgence avait été suivie par le lancement de l’opération « Eastern Sentry » (sentinelle orientale) pour renforcer la surveillance du flanc est de l’Alliance. Mais plusieurs pays estiment qu’il faudrait aller plus loin.

Un « mur » antidrones?

L’Union européenne, dont les ministres de la Défense se réuniront dans la soirée mercredi après l’Otan, a proposé un « mur » antidrones pour y faire face.

L’Otan y est favorable, a assuré son secrétaire général, encore faut-il que cela se fasse en bonne intelligence avec l’Alliance. Celle-ci doit rester maître d’œuvre, en indiquant à l’UE ce qu’il convient de faire, a assuré un diplomate.

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Des armes pour l’Ukraine

Les ministres de la Défense de l’Alliance vont également rencontrer leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d’un déjeuner de travail et d’une réunion du Groupe de contact sur l’Ukraine.

Dans le cadre du programme Purl, Kiev a déjà reçu deux tranches d’aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves. Cette initiative, lancée par Washington, permet à Kiev d’acheter des armes américaines financées par les Européens.

L’Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres tranches, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère qu’autres seront rapidement finalisées.

ats/mera