PORTRAIT – Dans son vingtième livre, totalement autobiographique, l’auteur des Rivières pourpres évoque une enfance hantée entre autres par la folie de son père. Et la façon dont il s’en est sorti pour devenir le maître du thriller français.
Voilà un auteur, roi du thriller français depuis le triomphe de son deuxième roman, Les Rivières Pourpres, en 1998, qui, à un moment donné, en a eu assez qu’on lui pose toujours la sempiternelle question : « Jean-Christophe Grangé , d’où sortez-vous toutes ces histoires atroces qui peuplent vos romans ? » Dans cette brasserie de l’avenue Rapp où il a ses habitudes, l’auteur, 64 ans depuis le 15 juillet, le cheveu poivre et sel toujours en pétard, raconte : « C’est Frédéric Beigbeder qui m’a fait prendre conscience que je disposais d’un matériau solide. Quand je lui ai raconté la vie cauchemardesque que mon père a fait vivre à ma mère, il a eu une sorte de cri du cœur : “Faut en faire un livre !” Et, à la réflexion, je dois confesser qu’il avait raison ! »
Je suis né du diable, son 20e livre depuis Le Vol des cigognes (1994), est la vraie autobiographie de Grangé. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour l’écrire ? « Je n’ai jamais parlé de cette…
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